Dessiner la carte de son univers fantasy


Les Cartes 6/6

Voilà, nous y sommes. C’est le dernier article de la série à propos des cartes.

*Petite larme d’émotion*

Après avoir traiter tous les points (ou presque) qui constituent une carte, nous allons enfin pouvoir aborder le dessin de notre carte.
Pour celles et ceux qui prennent le train en marche, je les invite à aller jeter un œil aux 5 premiers articles de la série (Bien débuter, Les climats, Les reliefs, Les biomes et Les civilisations) et pourquoi pas même, à la section Création d’univers en entier 😉

Quelques rappels avant de commencer

Avant de commencer quoi que ce soit, voici une petite liste de 10 points à ne pas oublier :

  1. L’eau coule du haut vers le bas, de la montagne vers la mer.
  2. Les grandes villes se trouvent toujours près d’eau potable (une source, un lac, un fleuve,…).
  3. Les montagnes se trouvent toujours sous forme de chaînes montagneuses, sauf si ce sont des volcans éteints.
  4. Les frontières des nations suivent un relief (montagnes, collines, cours d’eau,…), le plus souvent.
  5. Les côtes ne sont jamais lisses, parfaitement droites ou rondes.
  6. Respectez les distances, n’hésitez pas à mettre une échelle de distances et/ou de temps de manière à rester cohérent.
  7. Les côtes sont accompagnées d’îles ou d’îlots, souvent mais pas toujours.
  8. Commencer par dessiner au crayon et pas au feutre, ça vous fera économiser du papier si vous ratez.
  9. Si vous avez beaucoup d’informations à mettre sur votre carte, n’hésitez pas à travailler avec des feuilles de plastique transparent sur lesquelles vous travailleriez par thème, un peu à la manière des claques sur Photoshop.
  10. Amusez-vous !

Bien entendu, vous pouvez toujours aller à l’encontre de ces recommandations si vous avez des explications ou des solutions magiques à proposer au lecteur.

Comme je vous l’avais expliqué dans le premier article de la série à propos des cartes, le mieux pour débuter est de commencer par se munir d’une (au moins) feuille blanche, de crayons (gris et de couleurs) et d’une gomme, de dessiner, dans un premier temps, des formes géométriques et d’y faire des annotations ou de prendre des notes dans un cahier/fichier séparé pour savoir comment se répartissent les reliefs, les climats, les nations et, pourquoi pas, les biomes.

Cette carte constituera votre base de travail pour dessiner votre carte définitive à la main ou à l’ordinateur. Elle devrait ressembler à quelque chose dans ce genre-là :

(Faites pas gaffe au chat, il a tendance à se mettre partout où on ne l’attend pas…) 😸

Une fois arrivé-e à cette étape, vous avez trois choix pour dessiner votre carte définitive au propre : la dessiner à la main, la dessiner à l’ordinateur ou la faire dessiner par quelqu’un d’autre (un pro ou un ami).

Dessiner sa carte à la main

Vous avez toutes et tous déjà remarqué que sur Terre, les continents n’avaient jamais de côtes parfaitement droites et lisses, qu’elles étaient toujours dentelées, voire déchiquetées. Pour arriver à obtenir un résultat plus ou moins similaire, j’ai trouvé deux techniques sur internet : la techniques des haricots et la technique des tremblements. Ce sont deux techniques que j’ai trouvées sur youtube, je vous mets les vidéos juste en-dessous.

Les vidéos sont en anglais, mais je pense que les images sont assez explicites pour ne pas avoir besoin des paroles 😉

La technique des haricots

Cette technique (que je trouve génialissime !) consiste à éparpiller des haricots (ou autre, comme des pois, des dés, des lentilles,…) sur sa feuille, de les placer pour suivre les limites de notre carte et de dessiner le contour en suivant les bords des haricots :

WASD20 a filmé toute une série de vidéos à propos de la création de carte, je vous mets le lien vers la playlist : Dessiner sa carte avec WASD20 (playlist).

La technique des tremblements

A mon sens, cette méthode est plus difficile que celle des haricots, mais elle a un meilleur rendu, pour moi. Elle consiste à dessiner les côtes de sa carte en tremblant ou, du moins, en dessinant avec de petites ondulations. Je la trouve plus difficile parce qu’elle plus compliquée à tenir sur la longueur et qu’on n’a pas toujours un rendu homogène : il suffit d’avoir un soubresaut et on a un bout de côte qui part en vrille.

Une fois que les contours de vos côtes sont dessinées, il faut placer vos reliefs, vos biomes (forêts de conifères, de feuillus, déserts…) et vos villes/villages. Pour ce faire, je vous conseille d’utiliser de petits symboles ou idéogrammes.

Voici quelques exemples :

Et comme il faut rendre à César ce qui est à César, je vous invite très fortement à aller faire un tour sur le site de Cartoria pour trouver d’autres idées de symboles pour vos cartes.

Si l’envie vous prend de donner un effet vieux papier (et pas vieux parchemin ce n’est pas la même chose, v. l’article à propos des supports d’écriture » 😉 ) à votre carte, voici une petite vidéo qui pourrait vous donner des idées !

Rassurez-vous, ça marche aussi avec du café instantané et du thé noir ou brun 😉

Dessiner sa carte avec un programme

Si vous travailler votre carte directement sur ordinateur, sans passer par la phase papier, vous pouvez très bien partir de la carte de la Terre et la modifier avec des logiciels de traitement d’image. Il semblerait que G.R.R. Martin soit parti de la Grande-Bretagne pour créer Westeros, pourquoi ne pas reprendre la même technique ? Parfois il suffit simplement de tourner une carte et on voit quelque chose de totalement différent.

“Je viens de me rendre compte que si on tourne les Amériques, ça ressemble à un canard.

Concernant les programmes que vous pouvez utiliser, je n’en connais que deux qui soient dédiés à la création de cartes : AutoRealm et Campaign Cartographer 3, les autres sont de “simples” programmes de traitement d’image.
Pour ma part, j’utilise AutoRealm et, même si je ne le maîtrise pas (encore) tout à fait, je suis assez satisfaite du résultat. Pour ceux qui sont curieux, les cartes que je vous ai montrées dans l’article de présentation de mon roman ont été faites avec ce programme sur base du brouillon présenté plus haut (oui, je parle bien du gribouillis avec la tête de chat ! 😀 )

AutoRealm

L’avantage d’AutoRealm, c’est qu’il est gratuit. Vous pouvez le télécharger sur ce site : sourceforge.net.
Par contre, il n’est pas facile à prendre en main et il n’est disponible qu’en anglais. Voici deux vidéos faites par Cartoria qui montre comment prendre le logiciel en main :

Campaign Cartographer 3

Ce logiciel est réputé pour être le meilleur, seulement, il n’est qu’en anglais (il me semble, si je me trompe n’hésitez pas à me le dire), il est très difficile à prendre en main à cause de la complexité et du nombre énorme d’options et il coûte cher
Vous pouvez le trouver ici : profantasy.com

Les programmes de traitement d’images

N’hésitez pas à faire des recherches sur internet/youtube pour trouver des tutoriels. Par contre, la majorité des tuto sont en anglais…

  • Incskape : un programme gratuit de traitement d’images vectorielles (comme Illustrator). Vous pouvez le télécharger ici : inkscape.org.
    Je vous ai trouvé deux vidéos tutoriel en français : Une carte imaginaire avec inkscape – part1 et  Une carte imaginaire avec inkscape – part2. Je vous invite aussi à aller jeter un œil à la carte de Citara réalisée par Jo sur le blog de Nathalie Bagadey afin de voir ce qu’on peut faire avec ce programme.
  • GIMP : un programme gratuit de traitement d’images matricielles (comme Photoshop). Vous pouvez le télécharger ici : www.gimp.org. Le site n’est qu’en anglais, mais le programme peut s’installer en français. Pour celles et ceux qui ont l’habitude des programmes de traitement d’images, GIMP est facile à prendre en main. Pour les autres, je vous conseille de jeter un œil aux manuels d’utilisation mis à disponibilité des utilisateurs sur le site.
  • Adobe Illustrator : un programme payant de traitement d’images vectorielles. Vous pouvez le trouver ici : www.adobe.com.
  • Adobe Photoshop : un programme payant de traitement d’images matricielles. Vous pouvez le trouver ici : www.adobe.com.
  • Paint : dois-je vraiment vous présenter ce programme ? 😀

J’espère que cet article final vous a plu et que la série sur les cartes vous a été (ou vous sera) utile. N’hésitez pas, comme d’habitude, à me faire part de vos remarques, en commentaire ou par mail ou par les réseaux sociaux, afin que je sache ce qui vous a le plus et le moins plu. Ça me permettra de m’améliorer pour les prochaines fois 😉

Mise à jour 17/07/2017 : Denis Vergnaud a fait un super tuto pour vous expliquer, étape par étape, comment dessiner votre carte avec Gimp. Rendez-vous sur son blog La Plume d’un voyageur : Comment réaliser la carte de mon roman (avec succès !) [1/3]

Vous souhaitez créer des mondes imaginaires fascinants ?


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