L’importance de connaître le genre de son roman


Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un sujet qui fait couler pas mal d’encre et auquel je voulais apporter ma vision des choses. Il s’agit de l’importance de connaître le genre de son roman quand on a pour but de l’offrir au public, que ce soit par l’édition classique, l’autoédition ou en lecture libre sur une plateforme de lecture (comme Wattpad).

Je vais traiter le sujet de manière généraliste et pas seulement orientée vers les auteurs de l’Imaginaire parce que je pense que c’est un sujet qui concerne tous les écrivains.

Il m’est déjà arrivé de croiser des personnes qui criaient au scandale comme quoi apposer un genre à un livre était absurde ; que les genre ne correspondaient à rien de concret ; que si on rangeait tout dans des cases, on briderait la littérature ; etc.
Je vous avoue très franchement que je trouve ces remarques assez absurdes.

Tout d’abord, je pense sincèrement que les genres littéraires ne restreignent pas l’imagination, tout simplement parce que ne dit-on pas qu’il faut commencer par connaître les règles d’un art pour mieux s’en démarquer ? Pour moi, les genres ne sont, finalement, que des points de départ de la réflexion : il faut commencer par les apprendre, puis les maîtriser et, enfin, s’en détacher pour remanier les codes à notre manière et créer quelque chose de totalement nouveau. Ensuite, ces personnes qui critiquent les genres, oublient que ces derniers ne sont pas des mots tirés au sort dans le dictionnaire et collés arbitrairement sur des bouquins.

Ce qui m’amène au premier point de cet article :

Un genre, c’est quoi ?

Un genre littéraire est une manière de catégoriser des productions littéraires en fonction de la narration, du type de l’œuvre (théâtre, poésie, roman, essai,…), des thèmes, du contenu et du registre (épique, merveilleux, comique…).
Les genres permettent donc de regrouper sous un même nom des œuvres comparables à travers certaines caractéristiques communes et bien définies.

On peut, bien sûr remanier et mélanger ces genres (hormis quelques exceptions) pour créer des sous-genres qui peuvent eux-même être mélangés, etc.
Voici quelques exemples pour vous illustrer tout ça :

Par contre, ce avec quoi je suis assez d’accord, c’est que le système académique actuel de classement est trop archaïque et mériterait un sacré dépoussiérage et une belle remise à niveau afin de pouvoir intégrer tous les nouveaux genres et les nouveaux registres qui sont apparus depuis la fin du XIXe. Mais ceci est un autre débat ! 🙂

Passons au vif du sujet :

A partir de quand faut-il connaître le genre de son roman ?

Pour moi, le moment où il faut absolument connaître le genre de son roman, c’est quand vous vous apprêtez à rendre votre livre public. C’est-à-dire :

  • Quand vous êtes sur le point de l’envoyer aux éditeurs.
  • Quand cous commencerez à faire votre promo auprès de vos lecteurs (en général, lorsque l’on autoédite un livre, on en fait la promo avant la sortie).
  • Quand vous créez votre œuvre sur la plateforme de lecture.

A ces moments-là, précisément, il est très important que vous connaissiez le genre de votre roman car cela vous permettra de contacter les bonnes maisons d’éditions (je ferai un article prochainement pour vous expliquer comment choisir les maisons d’éditions à contacter), de cibler le bon public et de mettre les bons mots-clés sur les plateformes de ventes (amazon, kobo,…) ou de lecture (wattpad, claméo,…).

Si on veut que son histoire soit publiée, lue et appréciée, il est très important de savoir à qui il faut s’adresser et pour savoir à quel public il faut proposer votre roman, il faut en connaître le genre. Cela vous permettra également de bien sélectionner les blogueurs et booktubeurs à qui vous voudriez envoyer votre roman (parce que les blogueurs, comme les maisons d’édition, ne lisent pas tout, ils ont leurs genres de prédilection et ne lisent que ce qu’ils ont envie de lire, le tout gratuitement). Et parce qu’on ne propose pas de romances à des fans de dark fantasy et inversement ! 😉
Même si j’aime bien me dire que chaque livre a ses lecteurs quelque part, je sais aussi qu’il ne faut pas compter sur le hasard pour la rencontre se fasse.

Ne puis-je donc pas le savoir dès le début de l’écriture ?

Ce que je vous ai cité plus haut ne sont que des dates limites, il vous est tout à fait possible de connaître le genre de votre roman bien avant.

Par exemple, vous pouvez très bien décider, avant la rédaction, d’écrire un roman d’un certain genre et vous cantonner à ses codes pendant l’élaboration de votre plan, de vos fiches de personnages… et durant l’écriture.

C’est ce j’ai fait pour Tell’Andra : je voulais écrire un roman de High Medieval Epic Fantasy (je vous invite à aller jeter un œil à mon propre système de classification pour comprendre 😉 ) depuis très longtemps, mais je n’avais pas d’histoire. Quand l’idée m’est apparue, j’ai décidé de me cantonner aux codes de ce genre-là et de ne pas en sortir.

Mais ATTENTION !

Si cette méthode fonctionne pour moi, elle ne vous conviendra peut-être pas pour vous. Travailler en se cantonnant à un genre peut engendrer de la frustration si on souhaite intégrer un ou plusieurs éléments précis dans son histoire et qu’on ne peut pas sous peine de risquer de changer le genre ou le sous-genre de son roman. C’est là qu’il faut trouver la solution qui vous convient : soit vous abandonnez le genre que vous souhaitiez écrire, soit vous persévérez en abandonnant vos idées ou en les intégrant à un autre projet.
Pour ma part, j’ai choisi la seconde option : persévérer dans le genre choisi à l’origine en intégrant les autres idées dans d’autres projets. Toutefois, je ne me prive pas pour faire des anachronismes et intégrer des éléments de divers siècles, qui n’auraient jamais dû se côtoyer, dans mon roman.

Si vous vous choisissez la première option, il est donc fort probable que votre roman change de (sous-)genre en cours de route. C’est pour ça qu’il est très important de faire le point il fois qu’il sera terminé et près à être proposé aux lecteurs.

Dans l’autre sens, si vous vous lancez dans votre roman sans vous formaliser du genre, n’essayez pas de le connaître en cours de rédaction parce qu’il pourrait changer plusieurs fois. Vous vous rendrez compte par vous-même du genre de votre roman une fois qu’il sera fini.
Et là, je n’ai donc qu’un seul conseil : Ne vous en occupez pas, écrivez.

Parce qu’on peut le corriger ou constater du genre pour vous, mais on ne peut pas l’écrire à votre place.

J’espère ce que cet article un peu plus blabla vous aura plu. N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, mais également quelle est votre opinion sur la question 🙂

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