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Aujourd’hui, nous parlerons donc des ondines !
Alors, je sais que la créature légendaire n’était pas arrivée en tête du sondage de la semaine dernière, mais, comme je l’ai expliqué sur les réseaux sociaux, je vous prépare un article de conseils d’écriture spécial Fantasy pas piqué des hannetons. Or, cette semaine j’avais beaucoup trop de boulot pour pouvoir me consacrer pleinement à l’écriture de cet article pour vous faire quelque chose de correct et, surtout, pour vous écrire tout ce que je voulais vous écrire.
C’est donc pour ça que j’ai décidé de vous écrire un article sur le thème arrivé 2e dans le classement et qui serait plus simple à gérer pour moi.
Les ondines sont des jeunes filles toujours jolies que l’on croise toujours près des fontaines, de rivières, de fleuves, de lacs, de sources, de cascades…
Les ondins qui sont les ondines mâles, mais dont on parle peu.
Leur nom dérive du mot onde qui, il y a longtemps, désignait l’eau d’un lac ou d’une rivière. — Soit dit en passant, on l’utilise encore dans certains écrits littéraires et son dérivé, l’ondée qui désigne le pluie, est toujours utilisé.
Les ondines tirent leurs origines de légendes germaniques et celtes. Dans ces mythologies, ce sont des fées d’eau douce. Elles se distinguent des sirènes en ce qu’elles n’ont pas de queue de poisson, elles ont des apparences entièrement humaines, et qu’elles ne vivent dans les eaux douces comme les fontaines, les lacs, les rivières, les réseaux d’eau de ville — selon certaines croyances actuelles, faites donc attention quand vous ouvrez vos robinets.
En outre, on attribue l’alimentation en eau des fontaines aux larmes des ondines. Et si la fontaine se tarit, c’est qu’une fée s’est sentie offensée. C’est pour cela qu’il est de coutume de laisser diverses offrandes auprès des fontaines : des guirlandes de fleurs, des épingles ou des tessons de bouteilles. Pour les ondines, tout ce qui miroite et scintille dans l’eau est un trésor.
On raconte que, en été, les ondines aiment s’asseoir sur les margelles des fontaines pour se peigner les cheveux avec des peignes d’or ou d’ivoire. D’ailleurs, dans les histoires, les chevaliers à la recherche d’une fontaine pour s’abreuver et y faire boire leur monture y rencontrent souvent des ondines dont ils tombent follement amoureux.
Elles aiment également se baigner dans les cascades, les lacs et les rivières à la faveur de la chaleur du soleil estival.
On raconte également qu’elles possèdent de grands trésors qu’elles cachent dans leurs palais aquatiques, lieux de leur retraite hivernale. — Mais si vous voulez mon avis, leurs trésors est surtout constitué de tessons de bouteille et de choses sans valeur, mais qui brillent beaucoup…
À l’origine, Ondine était l’héroïne d’une légende alsacienne. Cette histoire raconte que, à la naissance d’Ondine, toutes les fées du voisinage se sont réunies autour de son berceau pour lui offrir des qualités. La fée qui est sa marraine lui offre notamment une constance exceptionnelle.
Un jour, la jeune fille se fait enlever par un jeune seigneur qui réussit à se faire aimer d’elle au point qu’elle refuse de le quitter pour aller voir sa mère malade. En punition, sa marraine la condamne à toujours aimer le seigneur quoi qu’il fasse. Celui-ci, fatigué d’elle, fait semblant de la croire infidèle. Il dit qu’il ne la croira que si elle remplit un vase énorme à la source du Nideck. Elle s’exécute et, après trois jours de marche en portant ce poids énorme sur le chemin du retour, Ondine, épuisée, tombe dans l’eau et perd son vase. Sa fée-marraine arrive à son secours et, pour lui éviter de continuer à souffrir à cause du châtelain, la transforme en nymphe protectrice des eaux du Nideck. Depuis, les jours d’orage, on la voit apparaître dans les vapeurs des eaux de la cascade.
Dans une autre version de la légende, Ondine est déjà une nymphe. Un jour qu’elle se peignait sur la margelle d’une fontaine, elle tomba amoureuse d’un beau chevalier. Elle fut autorisée à vivre avec lui, mais s’il lui était infidèle, elle devait lui ôter la possibilité de respirer sans avoir besoin d’y réfléchir.
Ce qui arriva, malheureusement. Ainsi, quand Ondine découvrit qu’il l’avait trahie, elle s’exécuta et le chevalier, incapable de respirer sans avoir à y penser, oublia de respirer lorsqu’il s’endormit et mourut.
Cette version de la légende d’Ondine est à l’origine du « syndrome d’Ondine », une maladie génétique rare qui se caractérise par une ventilation anormale chez une personne éveillée et une hypoventilation durant le sommeil malgré une fréquence respiratoire normale et un volume respiratoire normal
Dans d’autres mythologies, les ondines portent d’autres noms.
Ainsi, dans les légendes scandinaves, les ondines portent le nom de nixes. Nous en avons déjà croisées dans l’article à propos des 5 métaux légendaires. Dans la légende de L’Anneau des Nibelungen, l’Or du Rhin est gardé par les sept (ou trois, ça dépend des versions) Filles du Rhin, qui ne sont autres que des nixes, et donc des ondines.
Dans certains mythes scandinaves, les nixes sont comparables aux sirènes. Elles chantent sur les bords de rivières, de lacs ou de fleuves et envoûtent leurs proies pour les dévorer sous l’eau. Elle peuvent se transformer en chevaux, en bäckahäst plus précisément. — On en reparlera quand on parlera des kelpie. Selon la légende, pour reconnaître une nixe quand elle est sous sa forme humaine, il faut observer le bas de sa robe : il est toujours mouillé.
En Grèce, les ondines sont appelées naïades et sont les nymphes des eaux douces, protectrices des sources, des rivières, des fontaines, des lacs…
Les nymphes grecques sont des divinités mineures toujours féminines et associées à la nature.
J’ai lu quelques histoires dans lesquelles il y avait des ondines qui tenaient, à chaque fois, une place différente dans l’intrigue.
L’histoire la plus classique est évidemment celle de l’ondine dont un chevalier tombe éperdument amoureux. Dans ces histoires il y a plusieurs cas de figure :
Dans une autre les ondines étaient à la solde d’une divinité des eaux et étaient chargées d’espionner nos héros qui voyageaient par voie fluviale ou de les écouter dès qu’ils passaient à proximité d’une fontaine.
Dans une autre, les ondines étaient plutôt considérée comme des nixes : à certaines périodes de l’année, elles sortaient des eaux pour enlever les nourrissons et les manger ou les transformer en ondines (les filles) et en gardiens de leurs trésors (les garçons).
Dans une dernière, enfin, Viviane, que l’on appelle aussi la Dame du Lac, est une ondine chargée par les anciens dieux de veiller sur Excalibur.
J’aimerais ajouter la version de Paracelse — un alchimiste, médecin, philosophe, théologien laïc suisse du XVIe siècle — chez qui les ondines sont les créatures gardiennes de l’élément eau.
Vous pouvez donc constater que les rôles que peuvent jouer les ondines au sein d’un récit ou de croyances dans les récits sont aussi divers que variés. Elles peuvent passer de la créature ingénue à la mangeuse d’humains, en passant par la fée puissante et gardienne d’un précieux trésor. Vous avez un large choix pour adapter cette fée à vos envies et aux besoins de votre histoire. Le tout c’est de lui laisser un lien avec l’eau.
Voilà ! j’espère que l’article vous a plu et qu’il vous a inspiré ou, à défaut, qu’il vous a un peu rafraîchi avec toutes ces histoires d’eau, de fontaines et de cascades !
Et donc, avez-vous des ondines dans vos récits ? Si pas, est-ce que cet article vous a donné envie d’en mettre ? Dites-moi tout en commentaire !
Une réponse à “Les Ondines”
Bonjour,
Votre article m’a beaucoup intéressé, et m’a directement inspiré une série de portraits photographiques autour de la légende du personnage d’Ondine. Je vous indique le lien.
Merci pour ce partage d’érudition, et au plaisir de découvrir d’autres légendes 🙂