J’aimerais aujourd’hui vous parler d’une créature légendaire qui a alimenté bon nombre de mythes et légendes à travers les cultures et les époques. J’aimerais vous parler de dragons.
C’est un article qui me tient à cœur car les dragons font partie intégrante de mon imaginaire depuis ma plus tendre enfance. Toutefois, je sais que je ne pourrai pas faire le tour du sujet en un seul article.
Présentation
Le plus souvent, le dragon est représenté comme étant un reptile ailé aux pattes terminées par des griffes acérées. Il peut être de plus ou moins grande taille selon les légendes et les croyances.
Cette créature est présente dans toutes les cultures du monde. Elle y adopte des apparences variées et des symboliques différentes.
On peut ainsi distinguer trois grands types de dragons : le dragon occidental, le dragon oriental et le dragon amérindien.
Le dragon occidental
Le plus souvent, il est représenté comme étant une imposante créature reptilienne ailée et crachant le feu. Il est également symbole des forces naturelles qu’il faut dompter. Bon nombre de dieux et héros ont du les combattre pour rétablir l’ordre du monde et sauver des populations. Dans la religion chrétienne, il incarne le mal absolu.
C’est ainsi que dans la tradition occidental, battre et/ou dompter un dragon confère force, pouvoir et honneur au combattant.
Dans les traditions scandinave et germanique, les dragons sont également souvent vus comme des gardiens de trésors.
Le dragon peut également être une punition causée par un mauvais comportement. Dans certains écrits symboliques, les fautifs sont transformés en dragon (cf. Fáfnir, le nain avare de la mythologie scandinave, fut transformé en dragon pour avoir volé le trésor de son père) ou tués par eux.
Le dragon oriental
Le dragon oriental est radicalement différent du dragon européen tant par son aspect plus fin et rarement ailé que par son caractère moins malfaisant. La symbolique accordée en Asie se distingue de celle, maléfique, qu’on lui prête en Europe.
En général, en Asie, le dragon représente les forces de la nature qui créent l’harmonie et l’équilibre du monde, ce qui fait de lui un être puissant qui peut être dangereux mais pas mauvais.
Il est très souvent associé aux éléments et, dans les différents panthéons asiatiques, tient souvent le rôle de gardien des possessions divines, de messager des dieux et de guides pour les humains. Le dragon est également un symbole d’immortalité, de persévérance, de réussite et de force.
La légende raconte qu’un œuf de dragon n’éclot qu’après 1 000 ans pour donner naissance à une carpe qui doit remonter une cascade pour se transformer en dragon. (Cette histoire doit sûrement rappeler de bons souvenirs aux fans de Pokémon…)
Son pouvoir résiderait dans une boule de cristal qu’il cacherait dans sa gorge et qui conférerait le bonheur, l’abondance, la sagesse ou la connaissance à celui qui la trouverait. (Oui, oui… comme les boules de cristal dans Dragon Ball… ou, plus symboliquement, comme dans Eragon)
Le philosophe Wang Fu (78-163 après J.-C.) décrit les dragons comme étant des créatures à tête de chameau, aux yeux de démon, avec des oreilles de bovidé, des bois de cervidé, un cou de serpent, des pattes de tigre terminées par des serres d’aigle, un ventre de mollusque et le reste de son corps est recouvert de 117 écailles de carpe dont 81 sont mâles et 36 sont femelles. Sa voix est comparée au bruit que l’on produirait en tambourinant sur des casseroles de cuivre.
Le dragon amérindien
Les dragons dans la mythologie amérindienne prenaient souvent la forme de serpents ailés et étaient considérés comme des divinités majeures.
On peut citer, par exemple, Quetzalcoatl, le serpent à plume, dieu des récoltes et du ciel ; Mixcoatl, le serpent des nuages, dieu de la chasse, du Nord et de la guerre ; Cihuacoatl, la femme serpent, déesse de la maternité et de la fertilité.
Origines
Il est très difficile de déterminer une origine géographique ou historique aux dragons. Leur apparition semble dater des premières civilisations. Ainsi, on a retrouvé, en Mongolie, des représentations de dragons qui dateraient du IVe avant J.-C. Une représentation de cet animal mythique a été retrouvée sur les murs de la porte d’Ishtar à Babylone (en actuel Irak) et daterait d’il y a 2500 ans.
Plusieurs hypothèses partagent le monde scientifique quant à l’arrivée des dragons dans l’imaginaire collectif :
- Les dinosaures : bien qu’il soit impossible que les premiers hommes aient croisé des dinosaures puisque plusieurs dizaines de millions d’années séparent les uns des autres, il n’est pourtant pas impossible, quoique rare, que des fossiles soient arrivés à l’air libre par le fait de l’érosion. Ainsi, en 300 av. J.-C., l’historien Chang Qu attribue des ossements découverts à Wucheng à un dragon.
- Les reptiles : il est tout à fait possible que les grands reptiles tels que le crocodile du Nil, le varan de Komodo ou encore le crocodile américain puissent être la source de la légende des dragons.
- Le protée anguillard : cet amphibien cousin de la salamandre et du triton a été qualifié de « bébé dragon » par Janez Vajkard Valvasor dans son La Gloire du Duché de Carniole.
Voici à quoi ressemble un protée anguillard :
Source : Wikipédia
Comment intégrer un ou plusieurs dragons à votre récit ?
Comme nous l’avons vu, les dragons peuvent être soit des créatures agressives et violentes sans réelle forme d’intellect comme des êtres intelligents doués de pouvoirs.
Vous pouvez dès lors les intégrer de plusieurs manières différentes. Vous pouvez en faire :
- une espèce animale violente, agressive, sans une once d’intelligence. Ils deviennent donc des animaux dangereux à combattre, à craindre ou à éviter (cf. Harry Potter de J. K. Rowling).
- une espèce animale paisible non-pensante, mais puissante tout de même, qui pourrait apporter son aide à vos personnages bons comme mauvais (cf. Le Marais des Sauryls de Danielle Gourbeault-Petrus).
- une race pensante et malfaisante qui constitue une menace (cf. Le Hobbit de J. R. R. Tolkien).
- une race pensante qui s’allie aux personnages bons comme mauvais (cf. Eragon de Christopher Paolini).
- un peuple pensant à part entière qui constitue une nation indépendante qui peut être amie ou ennemie de celle de votre héros (cf. Winterheim de Fabrice Colin).
- une race d’êtres divins (ou presque) touts puissants craints et respectés (cf. Dragon Ball d’Akira Toriyama).
Bien entendu, vous pouvez les créer de tailles, de couleurs et de caractères différents, créer des races dans l’espèce (comme l’a fait J. K. Rowling). Ou encore les lier ou non à la magie, leur faire cracher du feu, de l’acide, du shampoing doux, etc.
J’espère que cet article vous a plu. Comme d’habitude, si vous avez des commentaires ou des questions, n’hésitez pas à les poster. Si vous désirez que j’approfondisse le sujet, n’hésitez pas à me dire ce vous voulez que je développe, les dragons est un sujet très vaste.