Aujourd’hui, nous abordons la troisième et dernière partie de la trilogie d’articles pour vous aider à traverser les épreuves de l’écriture : Terminer son roman.
Pour rappel, voici la trilogie d’articles :
- Commencer son roman
- Le syndrome du milieu
- Finir son roman
Pour beaucoup de personnes terminer son roman est le plus difficile. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, j’aimerais toutefois rappeler 4 notions fondamentales indispensables pour mener à bien n’importe quel projet, qu’il s’agisse d’un roman ou pas.
1. Persévérance
Écrire, c’est difficile. Si vous ne vous accrochez pas un minimum, vous n’arriverez jamais à boucler le moindre écrit.
2. Volonté
Demandez-vous de quoi vous avez réellement envie. L’écriture demande de savoir faire des choix, et parfois même des sacrifices. Avez-vous vraiment la volonté de diminuer les réseaux sociaux et Netflix pour gagner une heure d’écriture le weekend ? Êtes-vous prêt-e à faire une croix sur cette soirée improvisée avec vos amis pour enfin boucler ce chapitre sur lequel vous trimez ?
3. Discipline
N’attendez pas que l’inspiration vienne d’elle-même frapper à votre porte pour vous mettre au clavier. L’inspiration est une gymnastique mentale qui se travaille et s’entretient au risque de la perdre. Il est donc primordial de se forcer un peu, même les jours où l’on ne se sent pas plus motivé-e que ça. Si l’appétit vient en mangeant, il en va de même pour l’écriture : l’inspiration vient en écrivant.
En outre, il n’y a pas de “mauvaise session”, même si vous n’écrivez que 100 mots, ce sont toujours 100 mots qui vous rapprochent de la fin.
4. Régularité
Il est clair qu’il n’est pas possible pour tout le monde d’écrire tous les jours (moi-même je n’écris que 5 jours par semaine), mais ne pas écrire tous les jours n’empêche pas d’être régulier ou régulière. Il ne faut pas confondre fréquence et régularité : écrire une heure tous les samedis, c’est être régulier/régulière.
La régularité participe à parfaire notre gymnastique mentale et donc à rendre nos sessions d’écriture plus efficaces.
Je trouvais important de faire ce petit rappel.
Maintenant, passons aux différents problèmes auxquels on peut être confronté et qui nous empêchent de terminer la rédaction de son roman.
1. Le perfectionnisme
Nombreux et nombreuses sont ceux et celles qui ne réussissent pas à avancer sur leurs écrits parce qu’ils et elles reviennent sans cesse en arrière pour corriger, reprendre, réécrire ou alors ont l’impression que plus ils et elles écrivent, plus c’est mauvais.
Je vais être franche et désagréable, mais il est primordial que vous vous en rappeliez que
Un premier jet sera toujours merdique !
Même ceux de Stephen King, J.K. Rowling, Marc Levy, Amélie Nothomb, Flaubert, Zola et tous les autres auteurs et autrices que vous adulez.
En anglais, un premier jet s’appelle un frist draft, c’est-à-dire un premier brouillon. Un premier jet n’est rien d’autre que la première forme d’un écrit que l’on corrige, avant de le recopier. Ce n’est pas un roman, c’est une ébauche de roman.
Ainsi, vous pourrez retourner en arrière, corriger, reprendre, réécrire autant que vous voudrez, une fois le mot fin posé, vous devrez de toute manière tout relire, tout corriger, tout reprendre et tout réécrire. C’est inéluctable. Une fois votre brouillon terminé, vous devrez le relire dans son intégralité pour vous assurer de la cohérence de votre histoire et des personnages, de la fluidité de l’intrigue, la logique des enchaînements de scènes, etc. Alors, autant avancer au lieu de corriger inlassablement des choses que vous devrez de toute manière revoir, non ?
Alors, bien entendu, il n’est pas question ici des quelques petites corrections que vous faites sur le dernier passage écrit avant de vous replonger dans l’écriture de la suite. Je parle bien du fait reprendre sans relâche des chapitres entiers et de les corriger/réécrire de fond en comble au lieu d’avancer.
Pour ne rien vous cacher, je procédais de la sorte au début. Et je me suis rendu compte que ça ne servait absolument à rien. Et ce, pour deux raisons :
- Il y avait toujours quelque chose à corriger, ce n’était jamais parfait. Et c’était déprimant.
- Je n’avançais pas dans mon intrigue alors que je travaillais sans relâche sur mon brouillon. Et ça aussi c’est terriblement déprimant.
Revenir sans cesse en arrière est une forme de procrastination parce qu’on a peur d’avancer, parce qu’on ne se sent pas légitime, etc. Dans tous les cas, ça déprime et ça peut même être une forme de blocage.
Quand j’ai compris que, quoi que je fasse, quelles que soient les corrections que j’apporte, de toute manière je devrais repasser dessus quand le brouillon sera achevé, j’ai eu le déclic et j’ai juste avancé sans me poser de questions. Résultat : j’ai écrit la deuxième partie de mon récit en 4 mois alors qu’il m’avait fallu presque 2 ans pour en écrire la première moitié. Et j’ai écrit le tome 2 en 9 mois.
Pour ce qui est de celles et ceux qui pensent que leur écriture devient moins bonne au fur et à mesure qu’ils et elles avancent, il y a de fortes chances pour que ça ne soit qu’une impression.
Et même si c’est vrai, même si votre écriture est moins bonne sur la fin que sur le début, ça signifie surtout que vous vous posez moins de questions pendant les phases d’écriture et que vous privilégiez l’avancée au style. Ce qui est tout sauf une mauvaise chose !
Rappelez-vous : Un premier jet est toujours merdique !
Quel que soit le soin que vous apportiez à chaque mot, chaque tournure, chaque virgule, dans tous les cas, vous devrez passer par la phase de correction qui vous permettra de corriger et de parfaire tout ça. De travailler votre vocabulaire, vos tournures, de corriger vos fautes, etc.
En conclusion de ce premier point, je ne peux vous donner qu’un seul conseil : Avancez sans regarder en arrière ou vous n’arriverez jamais à destination, ou à grand-peine !
2. Le syndrome de l’objet brillant
Le syndrome de l’objet brillant correspond au fait d’être toujours attiré-e par la nouveauté.
En somme, dans le cas des écrivains et écrivaines, il s’agit d’être en permanence attiré-e par les nouvelles idées de romans et de ne jamais terminer les histoires qu’on commence.
Ce syndrome peut être dû à trois choses différentes :
- Le confort et la sécurité : Il est plus facile et sécuritaire d’abandonner un projet qui commence à demander de fournir des efforts (comme de surmonter le syndrome du milieu) pour partir sur une nouvelle idée qui nous motive et paraît plus attrayante… jusqu’à ce que cette même idée demande aussi de fournir des efforts pour avancer.
- La peur de l’échec : on finit par douter de la précédente idée au point de penser qu’elle est mauvaise (souvent parce qu’on ne parvient pas à surmonter le syndrome du milieu, encore lui) et que la nouvelle est tellement meilleure.
- On n’aime pas écrire : il arrive qu’on préfère créer des univers et préparer des romans (compléter des fiches de personnages, inventer des lieux…) et pas du tout écrire histoires. Alors, quand on passe à la phase d’écriture, on se lasse vite et on saute sur la première nouvelle idée qui passe pour mettre en place cette idée plus que pour l’écrire.
Si vous êtes dans la 3e situation, que, finalement, vous soyez davantage un ou une bâtisseuse qu’un ou une écrivaine, il n’y a aucun mal à ça ! Le tout, c’est de le savoir et de l’accepter.
Pour les deux autres cas, comment réagir ?
La première chose à faire est de peser les pour et les contre : la nouvelle idée de roman est-elle vraiment meilleure que l’actuelle ? Rappelez-vous que, à un moment, l’idée sur laquelle vous travaillez actuellement était meilleure et plus attrayante que la précédente. La nouvelle idée vaut-elle vraiment que vous abandonniez celle sur laquelle vous travaillez ? Ne peut-elle pas attendre dans un carnet le temps que vous terminiez celle en cours ?
Ensuite, rappelez-vous à quel point vous avez envie d’ENFIN terminer un roman ! Ce n’est pas en passant votre vie à sauter d’idée en idée en prétextant que la nouvelle est meilleure ou plus originale ou plus inspirante ou que sais-je encore que vous finirez quoi que ce soit.
Une idée de roman n’est vraiment bonne que si elle est écrite jusqu’au bout.
En outre, si vous faites partie de celles et ceux qui reviennent sans cesse en arrière pour incorporer de nouveaux éléments à votre roman, il faut que vous cessiez de faire machine arrière. Vous devez accepter de vous fermer des portes pour pouvoir avancer et concrétiser ce projet d’écrire votre roman.
Enfin, rappelez-vous que vous avez le droit d’écrire plusieurs romans au cours de votre vie. Si vous n’écrivez pas cette idée qui vous semble brillante maintenant, alors vous l’écrirez plus tard. Notez-la dans un carnet et elle ne sera pas perdue.
Vous l’aurez compris, je n’ai pas de recette miracle pour vous aider à lutter contre toutes ces nouvelles idées qui vous assaillent. Je ne peux que vous souffler des pistes de réflexion et ne vous donner qu’un seul conseil :
FOCUS !
Vous devez faire preuve de persévérance et de volonté pour y arriver.
3. La peur de l’imperfection du récit
L’une des peurs que j’ai croisée et qui empêche de finir vos romans est que vous revenez sans cesse en arrière pour ajouter des détails parce que vous êtes persuadé-e que votre roman manque d’épaisseur, d’explications, d’approfondissements…
Cette démarche peut être parfaitement inconsciente, c’est pourquoi il est primordial, si vous êtes dans ce cas-là, de vous demander pourquoi vous incorporez en permanence de nouveaux éléments à votre intrigue. Est-ce à cause du syndrome de l’objet brillant dont on vient de parler ? Parce que vous estimez que ce sera plus attrayant avec ces nouveaux éléments ? Ou est-ce parce que vous pensez que ce passage manque de détails ou que tel autre manque d’explications ?
Si vous estimez que votre intrigue n’est pas assez étoffée, peut-être est-ce parce que vous n’avez pas fait de plan pour votre récit. Il serait alors temps de vous pencher sur cette étape afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble de votre histoire et de savoir ce que vous devez inclure dans votre premier jet et à quel moment. Pensez aussi qu’il faut un équilibre entre ce que vous savez de votre roman et ce que votre lectorat a besoin de savoir.
Si vous n’aimez pas faire de plans, vous pouvez très bien tenir un journal d’écriture dans lequel vous noteriez vos questionnements par rapport à votre brouillon afin de vérifier tout ça à la relecture.
Enfin, pensez au fait que si vous passez votre temps à ajouter, modifier et supprimer des éléments de votre récit en cours d’écriture, vous augmentez de manière ahurissante le risque d’incohérences et donc votre charge de travail au moment de la relecture. Il est préférable que vous apportiez vos modifications une fois que votre premier jet est terminé. Vous aurez ainsi une vision globale de votre histoire et vous pourrez mieux juger ce qui nécessite des approfondissements ou pas.
4. La peur de finir
Il s’agit ici d’une peur de l’après, une sorte de peur du vide : Une fois que j’aurai terminé ce roman, que ferais-je ? Serais-je capable d’en écrire un autre ?
Les projets concernés sont souvent les projets commencés il y a longtemps (souvent à l’adolescence) et qui traînent tellement en longueur qu’on n’imagine plus vivre sans. Pourtant, si vous voulez vraiment devenir des écrivaines et des écrivaines, il faut accepter soit de le finir, soit de passer à autre chose.
Un autre facteur de la peur de finir est celui de l’angoisse de devoir le soumettre à la lecture d’autrui (et donc au jugement). Elle est parfois couplée à la peur de devoir avouer à son entourage qu’on écrit.
Si vous êtes dans ce cas, commencez par vous demander si vous voulez vraiment diffuser votre prose. Rien ne vous y oblige. Vous pouvez très bien n’écrire que pour vous et ne pas faire lire ce que vous écrivez. C’est votre droit le plus strict.
En outre, si le fait de devoir avouer à votre entourage que vous écrivez vous met mal à l’aise, n’oubliez pas que vous pouvez toujours opter pour un pseudonyme et chercher des bêta-lecteurs et lectrices en-dehors de votre entourage, parmi des inconnus via les réseaux sociaux ou les plateformes de publication comme Wattpad ou Fyctia.
À lire aussi : La bêta-lecture en 7 questions (sur mon blog Prom’Auteur)
5. L’incapacité à couper le cordon
Certains et certaines d’entre vous m’ont fait part de leur difficulté à quitter leur univers et leurs personnages.
Si c’est votre cas, pourquoi et pour qui écrivez-vous ?
Est-ce pour votre propre plaisir de faire vivre des personnages et des univers sans nécessairement avoir l’envie de les partager avec un lectorat ? Si c’est le cas, sachez que c’est votre droit et que vous pouvez faire durer vos histoires autant de temps que vous le souhaitez.
Si vous écrivez dans le but de partager vos histoires avec un lectorat, alors vous devez accepter qu’à un moment vos personnages doivent aller vivre leur vie dans les bibliothèques des lecteurs et des lectrices. C’est comme les parents qui doivent accepter de laisser partir leurs enfants.
Si vous souhaitez vraiment écrire des romans, alors vous devez apprendre à laisser partir vos personnages vivre loin de vous pour que vous puissiez créer d’autres personnages, d’autres univers et d’autres histoires.
Cependant, vous pouvez également réutiliser vos personnages et/ou votre univers dans d’autres histoires afin de ne pas avoir à les quitter, ou pas tout de suite.
Encore une fois, il s’agit d’une question de volonté.
6. Ne pas savoir où l’on va ou ne pas savoir quand s’arrêter
Quelques-uns et quelques-unes parmi vous ont parlé du fait qu’ils et elles ne parvenaient à terminer leurs premiers jets soit parce qu’ils et elles ne savaient pas où ils allaient, soit parce qu’ils et elles ne savaient pas quand s’arrêter.
À mon sens, ces problèmes-là viennent principalement d’un problème de préparation.
Il arrive que certaines personnes aient besoin de découvrir l’intrigue au fur et à mesure qu’elles l’écrivent, mais si le fait de ne pas savoir où vous allez vous bloque, c’est que vous ne faites clairement pas partie de cette catégorie de personnes et que vous avez absolument besoin d’un plan. Il n’est pas nécessaire qu’il soit ultra détaillé avec un exposé minutieux scène par scène du déroulement de votre histoire. Un plan en trois phrases reprenant la situation initiale, l’élément perturbateur, une ou deux péripéties (les plus importantes) et la résolution de votre intrigue suffit amplement. Le tout est de vous donner un fil rouge pour que vous ne vous perdiez pas.
Mais il est clair que si vous ne finissez pas vos premiers jets parce que vous ne savez pas où vous allez avec votre histoire, c’est que vous avez besoin d’un plan, même succinct.
Si vous ne savez pas vous arrêtez d’écrire et d’ajouter des péripéties, il serait intéressant de vous demander si tous les passages de votre premier jet sont réellement indispensables et s’ils sont tous bons ? Devez-vous vraiment tous les garder ? Si oui, ne pouvez-vous pas découper votre roman en plusieurs tomes (surtout si vous avez une situation finale à un moment de votre livre) ?
Enfin, il est aussi possible que vous ayez besoin d’un plan pour vous limiter, surtout si vous avez entamé l’écriture sans connaître la fin de votre histoire. Pensez également aux lecteurs et lectrices : ont-ils vraiment envie de lire des pavés de plus de 1000 pages ?
Interrogez-vous aussi sur ce besoin d’écrire encore et toujours la même histoire : est-ce à cause du syndrome de l’objet brillant ? Est-ce parce que vous craignez que votre roman ne soit pas parfait et complet ? Est-ce que parce que vous appréhendez l’après ? Est-ce parce que vous ne savez pas lâcher le cordon de vos personnages ?
7. Les corrections
Nous arrivons au dernier point qui vous pose problème. Et si vous voulez tout savoir, c’est aussi l’étape avec laquelle j’ai le plus de problèmes.
Cette étape est difficile à surmonter pour beaucoup d’entre nous parce qu’elle nous confronte à ce que j’appelle notre propre médiocrité. Vous savez, ces moments où vous vous relisez et où vous réalisez que vous avez osé écrire ça ?! C’est dur d’accepter qu’on a déjà sué sang et eau pour terminer ce premier jet et qu’il faille recommencer !
Pourtant, les corrections sont merveilleuses parce qu’elles nous permettent de sublimer notre petit diamant que nous avons mis des mois à extraire des méandres de notre imagination. Cette dernière phase nous sert à polir ce caillou brut pour en faire une gemme étincelante.
Pour me donner le courage de corriger mes premiers jets, je me dis que ça me ferait mal de laisser moisir dans un tiroir un texte sur lequel j’ai trimé pendant presque un an et pour lequel j’ai dû faire des sacrifices pour le mener à bien. Je veux que mes romans soient lus, alors il est hors de questions que je les laisse dans l’obscurité.
Ensuite, laissez reposer le texte (pendant le temps que vous voulez). Ne pas le corriger tout de suite après avoir apposé le mot FIN sur la dernière page permet de prendre du recul, de s’aérer l’esprit pour avoir les idées plus claires et plus fraîches au moment de la correction. Mais ça permet aussi de créer une sorte de manque qui motive à reprendre son premier jet.
Enfin, se rappeler que tous les premiers jets sont merdiques, même ceux des plus grands ! Ça rassure de se remémorer l’article qu’on a lu il y a des années et qui disait que les premiers jets d’Agatha Christie étaient des catastrophes sans nom de phrases trop longues, de fautes de syntaxe et de massacres orthographiques.
Pensez également à limiter vos relectures et corrections à un nombre prédéfini et raisonnable. Votre roman ne sera jamais parfait à vos yeux. Vous y verrez toujours des choses à corriger. Alors mieux vaut vous limiter afin de ne pas passer votre vie à corriger en boucle le même manuscrit.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. C’est encore un article très long (que j’ai dû réécrire trois fois parce que je n’en étais pas satisfaite !)
J’espère tout de même qu’ils vous a plu et qu’il vous aidera. N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ! 😉
Une réponse à “Les 7 obstacles qui vous empêchent de finir vos romans”
Coucou,
Merci pour cet article. Tu dis « Si vous êtes dans la 3e situation, que, finalement, vous soyez davantage un ou une bâtisseuse qu’un ou une écrivaine, il n’y a aucun mal à ça ! Le tout, c’est de le savoir et de l’accepter. » Je pense être dans ce cas là, mais ma question du coup c’est : que fait-on, dans ce cas-là ? Rester avec tous ces univers et ces idées sur les bras, c’est pas facile. Personnellement, ça fait plus de 15 ans que je subis le syndrome de l’objet brillant. 15 ans a essayer de faire un roman et jamais rien sortir, c’est long ahah