J’ai testé pour vous une formation en écriture inclusive


Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de la formation que j’ai suivie à l’automne dernier : Écrire sans Exclure.

Dans mon article Bilan 2022 – Projets 2023, je vous disais que, parmi mes réussites de l’année passée, j’avais suivi la géniale formation Écrire sans Exclure d’Isabelle Meurville.

Il s’agit d’une formation d’écriture inclusive à destination des traducteurs et traductrices, mais qui accueille également toute personne travaillant avec la langue française.

Rapide définition de l’écriture inclusive

L’écriture inclusive est une pratique visant à éliminer la discrimination liée au genre dans la langue française. Elle consiste à inclure les femmes et les personnes non-binaires dans le langage en utilisant des règles d’écriture qui évitent l’utilisation exclusive du masculin générique, genre qui n’est pas neutre.

Quel est l’intérêt de se former à l’écriture inclusive ?

La parité dans la langue est un sujet qui me préoccupe depuis très longtemps.

En secondaire (équivalent collège + lycée) déjà, c’était une question qui me tenait à cœur puisque c’est une méthode que j’ai apprise à l’école. Il ne s’agissait pas de l’écriture inclusive telle qu’on la connait actuellement, mais déjà à cette époque (en 1999), les communications officielles de mon école étaient écrites en français épicène avec des e entre parenthèses et des doublets.

Mes professeures de français elles-mêmes (je n’ai eu que des femmes enseignantEs de français 😉 ) nous ont appris, entre autre, à utiliser la règle de proximité (dans certains cas seulement parce qu’il faut pas pousser le bouchon trop loin non plus). Ainsi, je n’étais pas sanctionnée quand j’écrivais “Toutes celles et ceux”, par exemple.

Ainsi, comme l’écriture inclusive ne se limite pas au point médian (ou autre marqueur typographique), aux doublets (les auteurs et les autrices) et aux termes épicènes, je voulais apprendre davantage ses subtilités et ses complexités.

Tout d’abord dans le but de rendre mon blog plus inclusif en gardant mes articles digestes sans utiliser les marqueurs typographiques (tels que le point médian, le trait d’union, etc.) et des doublets.

Ensuite, pour écrire des romans inclusifs aussi bien dans les thèmes que dans la langue.

Enfin, pour aider les écrivains et les écrivaines qui souhaiteraient faire de même.

Écrire sans Exclure

La formation dure un peu moins de deux mois et se fait à distance.

Elle a été créée en 2015 par Isabelle Meurville, traductrice indépendante depuis 2001. Elle accompagne les entreprises et les organisations dans leur communication non sexiste avec ses valeurs féministes et une solide expérience pratique de la rédaction épicène. Elle a créé la formation Écrire sans Exclure pour partager son expérience et son expertise.

Parmi les apprentissages de la formation, nous aurons appris :

  • l’origine de la masculinisation de la langue française et les règles antérieures à celle du masculin générique qui s’applique actuellement,
  • à choisir les techniques de rédaction épicène qui correspondent à chaque contexte,
  • les différentes solutions de rédaction inclusives et comment les appliquer,
  • à créer de guides de style recensant les règles épicènes pertinentes pour chacun de nos projets,
  • à intégrer l’écriture inclusive dans notre quotidien.

J’ai trouvé la formation vraiment très bien faite. Les parties théoriques étaient claires, précises et concises. Les exercices et devoirs étaient intelligents. Ni trop simples ni trop compliqués.

Isabelle Meurville nous avait également préparé des “exercices de terrain” de manière à ce que nous puissions appliquer en situation réelle les acquis et nous créer nos propres outils pour l’après formation.

En outre, chaque semaine nous nous réunissions avec mes collègues de formation et Isabelle pour une visio d’une heure. Cela nous permettait d’échanger sur le module de la semaine, de nous entre-aider et d’échanger les conclusions de nos expériences de terrain. Les échanges étaient toujours très enrichissants et permettaient de bien ancrer les acquis hebdomadaires.

Durant ces réunions, nous avions également la possibilité de présenter une problématique propre à notre activité et de recevoir les idées, suggestions et solutions de la part des autres.

C’est d’ailleurs durant l’un de ces hot seat qu’un collègue m’a soufflé l’idée d’ajouter à la fin de mes écrits “Ce texte a été rédigé en écriture inclusive, l’aviez-vous remarqué ?”, mention désormais familière au lectorat du Courrier de l’Académie. 😉

En dehors des visio, nous avions également la possibilité d’échanger sur un forum au sein même de la plateforme de formation. Cependant, il n’était pas très ergonomique. Nous partageons également un Google Drive avec nos différentes ressources.

À l’heure actuelle, nous gardons le contact grâce à un Discord qui a pour but, à terme, de devenir une véritable communauté autour de la formation et l’écriture inclusive.

Dernier point positif de cette formation : la bonne humeur et le dynamisme d’Isabelle !

Le seul point négatif (qui ne l’est pas vraiment) que j’aimerais souligner est que j’aurais aimé davantage d’exercices de réécriture.

Mais bon, comme je l’ai dit, ce n’est pas vraiment un point négatif puisque Isabelle Meurville met à notre disposition des cahiers de vacances gratuits et des livrets d’exercices payants. De plus, les exemples quotidien de textes à réécrire ne manquent pas, que ce soit sur internet, dans la presse ou les romans.

Isabelle anime également l’excellent podcast Écrire sans Exclure et a mis en place un dictionnaire des épicènes.

Toutes les info à propos de la formation par ici : Écrire sans Exclure (j’en profite pour préciser que la formation est finançable par votre OPCO)

Par là, les ressources gratuites d’Isabelle Meurville

Et maintenant ?

Vous dire que j’ai suivi une super formation, c’est cool, mais…

Concrètement, ça implique quoi ?

En quoi ça vous concerne ?

Grâce à cette formation, j’ai fouillé le web pour essayer de trouver des conseils de rédaction épicène dédiés à l’écriture de fiction. Et je n’ai presque rien trouvé. En tout cas rien qui ne me satisfasse.

Et vous connaissez sûrement le dictons :

Si ça n’existe pas, crée-le.

J’ai donc décidé de me coller à la création d’un ensemble d’articles et d’un guide à propos de l’écriture inclusive pour la rédaction de romans.

Parce que ça me tient à cœur.

Parce que c’est important pour moi.

Et le tout garanti sans point médian ! 😉

Ce projet vous intéresse-t-il ? 🙂

Découvrez tout ce qu’il y a à savoir à propos de l’écriture inclusive


Une réponse à “J’ai testé pour vous une formation en écriture inclusive”

  1. Bonjour, j’ai consulté le site de la formation « Écrire sans exclure » et j’ai voulu connaître les tarifs, mais il est précisé qu’ils ne sont donnés qu’après établissement d’un devis. Pouvez vous me donner (sans vouloir être indiscrète) un ordre de grandeur selon les types de formation ? Je suis intéressée par l’écriture inclusive, mais j’ignore si les cours rentrent dans mes moyens…
    Belle journée !

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