L’Apprentissage du Thaumaturge 1/2


Aujourd’hui, on parle de l’apprentissage de la Magie.

Et plus précisément des manières d’encadrer cette formation et des différentes formes que peuvent prendre l’apprentissage.

J’ai scindé cette partie en 2 parce qu’elle était vraiment très longue, vous aurez la suite la semaine prochaine (soit le 22 mars 2019).

Une fois le Don éveillé, le Thaumaturge doit apprendre à maîtriser cette nouvelle puissance qui coule dans ses veines. Pour ce faire, il existe plusieurs moyens possibles.

Dans cette partie, vous serons présentés plusieurs types d’apprentissage. Dans un univers de Fantasy, il peut exister plusieurs manières de se former à la Magie. À vous de choisir celle ou celles que vous souhaiter adopter pour vos thaumaturges.

Vous pouvez opter pour :

  • plusieurs formations pour une même Magie, comme c’est le cas dans l’univers d’Harry Potter où les sorciers ont le choix entre aller dans une école de magie ou se faire former par leur famille.
  • un type de formation par type de magie.
  • tout mélanger : certains types de magie peuvent avoir plusieurs formations et d’autres types une seule.

L’autodidacte

Précédemment, dans le chapitre dédié à la typologie des thaumaturges, nous avons vu que certains ont une conscience innée de leur pouvoir et sont capables d’apprendre seuls à maîtriser leurs dons. La notion d’instinct est primordiale dans ce type d’apprentissage.

Leur apprentissage de la Magie se fait par la pratique et l’expérimentation personnelle tout en étant très attentifs à leurs ressentis et à leur perceptions de leurs sensations et de leur environnement.

Bien qu’un mentor ne soit pas indispensable à l’apprentissage autodidacte, il n’est pas banni non plus. Un maître permettrait à l’apprenti d’apprendre plus vite et peut-être plus.

Le binôme Maître-Élève

Il s’agit peut-être de l’une des méthodes les plus communes en Fantasy, puisque la figure du mentor est un archétype (voire un stéréotype) de personnage très courant dans le genre, pour ne pas dire quasiment incontournable.

Ce binôme peut se former de trois manières différentes :

  • la manière fortuite : un vieux (grincheux ou pas)/une vieille (grincheuse ou pas) ne veut pas d’élève mais s’en voit collé un-e d’office dans les pattes par le Destin/par hasard (recueille un bébé, un enfant, un ado perdu…) ou sur l’ordre d’un supérieur (une divinité, un monarque…) ; ou c’est l’élève qui ne veut pas de maître ou qui n’en cherche pas qui en trouve un qui l’instruit ; ou un apprenti et un maître qui se retrouvent coincés dans la même galère et qui n’ont pas d’autres choix que d’instruire pour l’un et d’apprendre pour le second.
    Exemples : Hama et Katara dans Avatar, Le Dernier maître de l’air (ici, Hama voulait transmettre son savoir à Katara contre le gré de la jeune femme) ; Le Grand Maître et Docteur Strange dans l’univers de Marvel.
  • la manière prévisible : un maître cherche un apprenti et le trouve et vice versa.
    Exemples : Maître Gregory et Tom Ward dans L’Épouvanteur de Joseph Delaney ; Oromis et Eragon dans L’Héritage de Christopher Paolini.
  • la manière paternaliste/maternaliste : une personne suffisamment expérimentée pour pouvoir transmettre son savoir s’attache à un-e jeune pour l’instruire. Parfois, dans ce cas, il y a de réelles relations familiales entre le maître et l’élève, sans que l’une des deux parties ou les deux ne soient au courant.
    Exemples : Dumbledore et Harry Potter dans Harry Potter de J.K. Rowling ou Brom et Eragon dans L’Héritage de Christopher Paolini.

Il est important de noter qu’un mentor ne doit pas toujours avoir cette apparence de vieux barbu sage et, souvent, ermite. Un mentor est avant tout une figure de sagesse et de savoir. Il est vrai que, dans l’inconscient collectif, ces caractéristiques sont plus facilement collées à un vieil homme, mais un mentor peut tout autant être : une vieille femme, une femme tout court (mère ou pas), un homme tout court (père ou pas), une divinité, un fantôme, un livre (écrit par un personnage qui suscite l’admiration chez l’élève), une chasse au trésor organisée par une tante décédée, une créature ayant accès à un savoir et une sagesse illimitées (ou presque), etc.

N’oublions pas que le mentor d’Héraclès (Hercule) et d’Achille fut Chiron, un centaure.

La famille ou le clan

Si les pouvoirs se transmettent dans un cadre familial, alors il est fréquent que l’instruction se fasse au sein de la famille.

En général, il s’agit de préserver un savoir-faire et/ou des secrets qui se transmettent de générations en générations, à l’image de recettes de cuisine ou d’anciens remèdes. Les savoirs transmis dans ce cadre ont souvent un but précis et ne sont pas enseignés en-dehors du cercle familial ou clanique. Ces connaissances sont également le rassemblement de savoirs de toute une lignée, c’est un savoir ancestral.

Pour rappel, un clan est un ensemble de familles ayant une origine commune ou un ancêtre commun, et ce, qu’ils soient réels ou légendaires.

Nota Bene :

Si le/la jeune de la famille est pris-e sous l’aile d’un membre de sa famille ou de son clan en particulier et que le savoir transmis est celui du membre de la famille et non celui d’une lignée, on est dans le cas de figure maître-élève. Idem s’il ne s’agit pas d’une famille ou d’un clan de thaumaturges.

Dans certains cas, l’enseignement de la magie au sein de la famille peut également être vu comme un équivalent à l’enseignement à domicile sans qu’il y ait, nécessairement, de transmission d’un savoir ancestral et secret.

Le coven

Un coven est un groupe restreint de thaumaturges (maximum une trentaine de personnes) engagés les uns envers les autres. Ils sont bons amis, voire une famille par choix. Ils se réunissent pour enseigner et pratiquer un type de magie précis. Ainsi, on pourra croiser des coven d’arcanistes, des coven de nécromanciens, des coven d’élémentalistes, des covan de mages-physiciens-thermodynamistes…

Un coven est hiérarchisé selon un système pyramidal : on trouve le membre le plus savant au sommet et les plus jeunes recrues à sa base. Pourtant, en général, la bienveillance règne et les membres veillent les uns sur les autres, et ce, quel que soit leur niveau. De même, le savoir se transmet entre tous les membres.

Contrairement à une famille, les connaissances d’un coven ne sont pas ancestrales, mais propre au groupe. Elles s’enrichissent au fur et à mesure des découvertes des différents membres.

Pour entrer dans un coven, il faut être parrainé-e et/ou passer un rite d’initiation.

Un coven peut également être appelé un cercle, un groupe, un cénacle ou une coterie.

La semaine prochaine, nous verrons le compagnonnage, les académies, les cloîtres et nous parlerons de l’isolement des apprentis.

J’espère que cet article vous a plu !
Si vous avez des questions, les commentaires sont tout à vous ! Toutefois, je ne répondrai à aucune question concernant les apprentissages dont nous parlerons la semaine prochaine… Il vous faudra être patient-e-s 😉

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