Se fixer des objectifs d’écriture


L’un des moyens de garder la motivation à écrire est de rendre des comptes. C’est un moyen que j’utilise moi-même et dont j’ai déjà parlé.

Afin de se motiver, les membres de l’Académie ont donc eu l’idée et l’envie de se rendre des comptes mutuellement.

Le principe est simple : chaque semaine on se fixe un objectif, on le partage et, à la fin de la semaine, on fait le point.

Mais se fixer des objectifs n’est pas toujours quelque chose de facile. C’est pour ça qu’aujourd’hui je voulais revenir avec vous sur l’art et la manière de se fixer des objectifs, mais, surtout, comment les atteindre.

Pourquoi se fixer des objectifs d’écriture ?

J’entends déjà les Académiciens et les Académiciennes : « Mais, pour se motiver ! Tu l’as dit ! »

Oui… mais pas que !

Effectivement, se fixer des objectifs, c’est motivant. On se challenge et c’est encore plus motivant quand on sait qu’on n’est pas seul-e à devoir relever un défi qu’on s’est fixé.

Les objectifs sont surtout des caps, des points d’arrivée qui nous permettent de voir plus clair dans ce que l’on a à faire.

Il y a une citation que j’adore qui exprime parfaitement bien ce propos :

« La direction est plus importante que la vitesse. Beaucoup vont très vite nulle part. »

Ainsi, un objectif est une destination. Et, quand on sait où on va, c’est déjà beaucoup plus plaisant.

Ensuite, se fixer des objectifs sert aussi — et surtout — à poser des étapes dans notre parcours et à avancer par petits pas. C’est bien beau de noter « Écrire mon roman » dans son planning, mais cette tâche est énorme. Devoir considérer cette tâche-là d’un seul bloc, c’est le meilleur moyen de se décourager.

Quel(s) genre(s) d’objectif(s) se fixer ?

Une Académicienne avait demandé si on se fixait un nombre de mots à écrire pour nos romans.

C’est le genre d’objectif que l’on peut se fixer : un nombre de mots ou de signes à atteindre.

Il ne faut toutefois pas que vous considériez ce nombre posé comme un oukase. Ce nombre que vous vous fixez est une indication de ce à quoi vous voulez arriver, plus ou moins. Voyez-le comme un cap, pas comme une destination définitive. L’avantage de se fixer un nombre de mots/sec c’est que ça vous permet de mesurer votre avancée et d’estimer si vous êtes loin ou pas de la fin.

C’est plus motivant de se dire qu’on a écrit 60k mots sur 80k prévu, même si on sait qu’on tournera plutôt autour des 100k que de se dire qu’on a écrit 60k mots sur… who knows ?… ¯\_(ツ)_/¯

Dans la première version vous pouvez clairement identifier votre progression et pas avec la seconde.

On peut aussi se fixer des objectifs de fréquence : écrire une heure par jour, écrire 2 heures tous les jeudis, etc.

Je vous conseille vraiment de vous fixer des temps d’écriture et non des quotas. Tout simplement parce qu’il est plus facile de se tenir à une heure d’écriture que de ne pas savoir combien de temps on va mettre pour écrire ces fichus 1665 mots pour le NaNoWriMo.

Dernière catégorie : les objectifs précis. Là, on parle de ces fameuses petites étapes qui vous permettent de faire un pas après l’autre.

Il s’agira d’étapes comme : parfaire mon plan, faire des recherches sur tel sujet, réécrire tel passage, corriger mon chapitre 23, faire la fiche de tel personnage, écrire telle(s) scène(s), etc.

Les objectifs ne sont pas que pour les architectes

Vous le savez maintenant, j’apprécie de moins en moins cette classification des écrivains. Quel que soit notre profil, se fixer des objectifs reste une bonne manière de garder la motivation et de ne pas se perdre dans son projet.

Comme je l’ai dit, poser des objectifs peut se faire soit pour nous donner un cap, soit une destination (plus ou moins) précise. À vous de décider de la précision et de la rigueur avec lesquelles vous le poser ou le fixer.

Comment se fixer des objectifs

Le plus facile est de partir du gros objectif, de l’accomplissement final et de le décomposer en tâches les plus petites possible, sans pour autant multiplier les mini-objectifs. Avoir un milliard de mini-tâches dans sa to do list est aussi déprimant que de n’avoir qu’un énorme truc.

Il vous faudra trouver le bon équilibre pour vous.

Regardez aussi ce dont vous avez besoin pour parvenir à écrire votre roman : temps, nombre de mots, recherches, fiches à compléter, etc.

Ensuite, il existe la méthode S.M.A.R.T. pour poser ses objectifs.

(Dans ce cas-là, ça marche pour absolument tous les domaines : de l’écriture au marketing, en passant par le ménage…)

Smart signifie intelligent en anglais. Il s’agit d’un acronyme permettant de retenir plus facilement les 5 caractéristiques d’un objectif SMART.

Cette méthode permet de définir une quantité précise (ou une qualité) à atteindre en un temps défini.

Un objectif SMART est donc :

  • Spécifique : il faut que ce soit un objectif qui soit suffisamment précis pour que vous puissiez savoir par où commencer. « Je veux écrire une histoire » n’est pas spécifique. En revanche, « Je veux écrire une nouvelle » l’est.
  • Mesurable : vous devez vous fixer une quantité précise à atteindre. « Je veux écrire mon chapitre » reste trop vague, il faut fixer un nombre de mots, ou de  scènes à écrire pour terminer votre chapitre.
  • Ambitieux : il faut que l’objectif représente un défi motivant pour qu’on ait envie de s’y mettre. Par exemple, il n’y a aucune ambition à ne vouloir écrire que 10 mots sur la semaine.
  • Réaliste : oui, il faut de l’ambition, mais pas trop non plus. Cela ne sert à rien de se fixer un but inatteignable.
  • Temporellement défini : il faut que vous vous fixiez une date butoir ou une durée limitée.

Certaines personnes ajoutent un E à SMART pour éthique ou éco-responsable.

Voici trois exemples d’objectifs SMART :

  • Je veux écrire un roman de 50k mots sur le mois de novembre.
  • Je veux finir mon roman en écrivant 3 heures par semaine.
  • Je veux écrire une nouvelle par semaine pendant un an.

Pensez aussi à vous demander pourquoi votre ou vos objectifs sont importants pour vous. Connaître le but des tâches que nous nous fixons est primordial pour ne pas perdre sa motivation. On n’a beaucoup moins tendance à procrastiner si on sait pourquoi on fait les choses, si on perçoit leur but, leur finalité.

Ma fiche de travail, celle avec laquelle je fixe mes propres objectifs S.M.A.R.T., est à télécharger dans l’Académie 😉

J’ai hâte de voir vos objectifs et vos avancées ! 😀

NL Motivation


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