Protéger son manuscrit : Est-ce vraiment utile ?


Je vous en avais parlé dans la présentation de mes projets et objectifs de 2024 : je compte définitivement fermer mon blog Prom’Auteur et transférer tous les articles qui s’y trouvent encore ici.

L’autoédition est un sujet qui me tient vraiment à cœur, c’est pour cette raison que je n’ai pas voulu laisser tomber ces articles dans l’oubli. Je souhaite également continuer d’en parler, même une fois que tous les articles auront été transférés.


Une fois son manuscrit terminé et avant de le soumettre à des maisons d’édition ou de l’autoéditer, l’écrivain-e se pose une question que tous les auteurs et toutes les autrices se sont posé au moins une fois : doit-on protéger son manuscrit ?

La peur du plagiat est très présente dans l’esprit des écrivain-e-s. C’en est au point que certains manuscrits ne quittent jamais leur tiroir. Aussi, beaucoup d’auteurs et d’autrices se tournent vers différents moyens de protection. Mais est-ce vraiment utile ?

Cet article est disponible en version podcast :

Que signifie protéger son manuscrit ?

Protéger son manuscrit signifie créer une preuve d’antériorité du droit d’auteur.

La protection permet donc de poser une date officielle sur la création d’un manuscrit. Elle permet, en somme, de dire : « C’est moi qui l’ai écrit en premier, c’est donc à moi qu’il appartient. »

Il est important de rappeler qu’on ne peut pas protéger une idée. La protection ne s’applique qu’aux œuvres. C’est-à-dire que si quelqu’un-e a la même idée que vous mais qu’il/elle la traite différemment (avec d’autres personnages, dans un autre contexte, etc.), il n’y a aucun plagiat.

Pour qu’un manuscrit puisse être protégé, il doit remplir les conditions suivantes :

  • Il doit être original : ce doit être une création intellectuelle propre à son auteur, son autrice ou révélant l’empreinte de sa personnalité,
  • Il doit être exprimé dans une certaine forme : une forme (tangible) qui permet sa communication au public, l’idée (intangible) ne pouvant être protégée,
  • Il ne peut être exclusivement technique.

Pourquoi protéger son manuscrit ?

Dans la plupart des pays, le droit d’auteur s’applique sans formalité dès qu’une œuvre originale est créée. C’est-à-dire dès qu’elle est sous une forme qui peut être présentée au public.

En somme, dès que vous commencez à rédiger votre roman.

Un dépôt, un enregistrement ou un copyright à l’américaine ne sont donc pas nécessaires pour protéger votre manuscrit. Aux yeux de la loi, il vous appartient déjà.

Cependant, il y a toujours un risque de plagiat — c’est-à-dire de vol — qui vous obligerait à devoir prouver que vous êtes bien l’auteur ou l’autrice de votre œuvre. Dans ces cas-là, il vous faudra donc apporter une preuve d’antériorité.

Même si le risque de plagiat est réel, il faut tout de même relativiser. Ce risque est bien souvent beaucoup trop surestimé. La probabilité d’un plagiat littéraire est extrêmement faible.
Les éditeurs auxquels vous enverrez votre manuscrit n’ont aucun intérêt à vous le voler. Les risques seraient beaucoup trop élevés et, surtout, il n’y aurait aucun intérêt.

En outre, le plagiat touche plus souvent les auteurs et autrices à succès. C’est bien connu : là où il y a de l’argent, il y a toujours des personnes malhonnêtes pour tenter d’en profiter. Donc, à moins que vous ne soyez déjà un auteur ou une autrice de best-seller, vous ne devriez pas avoir trop de soucis à vous faire.

Dans quels cas protéger son manuscrit ?

Comme mentionné précédemment, si vous êtes riche et célèbre, je pense que la protection de vos manuscrits est indispensable.

Si vous publiez sur internet, sur des forums ou des plateformes telles que Wattpad, protéger vos écrits peut être utile, mais ce n’est pas indispensable.

De même, si vous avez vraiment peur du plagiat au point que vous n’osez pas sortir votre manuscrit de son tiroir, alors n’hésitez pas.

Et donc, est-il vraiment utile de protéger son manuscrit ?

Donc, en résumé, à moins que vous ne vous retrouviez dans l’une des situations exposées dans le point précédent : non.

En outre, il n’est pas nécessaire de dépenser des sommes astronomiques pour protéger son manuscrit. Par exemple, l’envoi d’un simple email peut déjà faire office de preuve d’antériorité.

Comment protéger son manuscrit ?

Étant donné que chaque pays a sa propre législation et ses propres organismes de dépôt, j’ai décidé de faire un article par pays francophone parmi les plus représenté dans mon audience. Cela me permettra de pouvoir correctement développer chacune des méthodes disponibles.

Dans les prochaines semaines, je publierai donc des articles pour la protection des œuvres littéraires :

Chers lecteurs et chères lectrices, j’espère avoir répondu à certaines de vos questions et vous avoir quelque peu rassuré-e-s à propos des risques de plagiat.

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