Votre panier est actuellement vide !
Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un sujet que je trouve très intéressant et qui m’a été demandé : comment créer une maison nobiliaire ?
Je rappelle vite fait que vous pouvez m’envoyer les sujets que vous aimeriez que je traite par mail. Cependant, je ne vous garantis pas de date de traitement.
Il est clair que je ne compte pas vous livrer un traité de maçonnerie pour vous apprendre à poser quatre murs et un toit pour des nobles. Non.
Ici, lorsque je parle de « maison », il s’agit bien entendu de maisons dans le sens généalogique du terme.
J’aimerais préciser que le fonctionnement que je donne ici est surtout un fonctionnement indicatif : tout d’abord, j’ai trouvé peu d’informations et, ensuite, les fonctionnements changent énormément en fonction des périodes de l’histoire et des endroits. Ainsi, le fonctionnement des maisons françaises du XIe siècle n’a presque rien à voir avec celui des maisons anglaises du XVIIe siècle.
Je vous conseille de prendre mes explications plutôt comme des indications et des sources d’inspirations 😉
Dans le sens qui nous intéresse, Larousse définit une maison comme étant une famille noble.
Voilà ! Merci d’être passé ! À vendredi prochain !
Plus sérieusement.
Une maison nobiliaire désigne l’ensemble d’une famille de la noblesse et de son patrimoine (l’histoire de la famille, le ou les domaines…). Contrairement aux clans et aux tribus, les maisons ne comprennent que les membres de la famille (la lignée principale et les lignées secondaires) et non toutes les personnes, comme les serfs ou les domestiques, qui travaillent pour le compte de la maison.
En revanche, elle englobe les membres adoptés et les épouses, qui y entrent par mariage.
Une maison nobiliaire est caractérisée par un titre de noblesse, un nom (le nom de famille, pas celui avec la particule), un blason, une devise et une histoire familiale.
Une maison suit une organisation hiérarchique précise qui s’articule autour d’une lignée principale, ou lignée souche, qui descend en ligne directe, ou le plus possible, de l’ancêtre fondateur de la maison.
Voici une petite énumération hiérarchique des différentes positions que les différents membres de la famille peuvent occuper (du plus au moins important) :
Ceci est l’organisation type d’une hiérarchie de maison nobiliaire. D’un point de vue officiel, ce sont les hommes qui tiennent les rênes et qui transmettent le titre et les biens à leur fils aîné. De plus, autour de cette lignée principale gravitent les lignées secondaires (plus ou moins éloignées). Dans le cas des lignées éloignées, on parle de branche de la maison (ou de la famille) qui forme des sortes de sous-maisons dans la maison. Par exemple, on peut parler de la branche (de) Machin-Chose de la maison (de) Trucmuche.
Seulement, en vrai, ça ne se passait pas toujours comme ça. Les femmes pouvaient posséder un réel pouvoir décisionnaire et d’influence et disposer de plus de pouvoir effectif que le chef de famille ou que leur mari, leur(s) fils, leur(s) (beau[x]-)frère(s) ou même leur (beau-)père.
De la même manière, parfois l’aîné des neveux du chef de famille pouvait devenir l’héritier du titre et le futur chef de famille quand ce dernier n’avait eu que des filles ou pas d’enfants du tout. D’ailleurs, dans le cas où le chef de famille n’avait eu que des filles, il n’était pas rare de marier son aînée à l’aîné des neveux.
Au niveau de la distribution des tâches et fonctions au sein de la maison, on peut distinguer :
Nota bene : dans le système féodal médiéval européen, seuls les marquis et les ducs pouvaient lever des armées et seuls les ducs étaient considérés comme chefs de guerre. Donc, en temps de guerre, tous les autres nobles d’un rang inférieur à celui du duc devaient se mettre sous les ordres du duc dont ils étaient les vassaux.
Parfois, quand l’un des membres de la maison entré dans les ordres avait atteint un rang assez élevé (comme évêque ou abbé), la gestion religieuse d’un domaine était remise entre ses mains.
D’ailleurs, si vous souhaitez que je vous fasse un article sur le clergé, n’hésitez pas à me le dire en commentaire !
Pour créer des maisons nobiliaires dans votre univers fantasy (ou pas, vous pouvez très bien en mettre dans des univers de science-fiction aussi) il vous faut :
Bien sûr, votre roman peut également parler de la création d’une maison en tournant autour de l’ancêtre fondateur de la maison, à savoir le premier ancêtre anobli ou qui s’est détaché de sa maison d’origine. Pour se détacher de sa maison d’origine, en général il faut faire partie d’une lignée secondaire, ou avoir été renié par sa maison, et avoir été anobli indépendamment des titres dont on peut hériter au sein d’une même maison.
Par exemple : Michel Machin-Chose fait partie de la maison Trucmuche par le fait qu’il est le cousin au 7e degré de Jean, le chef de famille, qui est comte. Michel réalise un fait d’armes remarquable qui lui vaut la reconnaissance du roi. Ce dernier l’anoblit au rang de baron et lui offre un fief. À ce moment, Michel quitte la maison Trucmuche pour fonder la maison Machin-Chose et en devient, de ce fait, l’ancêtre fondateur.
Vous êtes également libre de changer les règles pour créer des systèmes plus durs ou, au contraire, plus tolérants en accordant plus de pouvoir aux femmes, par exemple.
En outre, gardez aussi à l’esprit que si vous souhaitez créer une société à maisons crédible, vous allez devoir :
Voilà, j’espère que cet article vous a plu. En tout cas, de mon côté, il m’a fait m’arracher les cheveux !
Dites-moi tout : avez-vous créé des sociétés à maisons ? Si oui, ont-elles une place importante dans votre récit ?