Faut-il créer une langue commune ?


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🚨 Attention, c’est un article coup de gueule aujourd’hui… Je n’en pousse pas souvent, mais, là, j’en avais besoin. Je déteste ce concept en-dehors des jeux de rôles.

Quand on m’a posé la question “As-tu des pistes pour une langue unifiée entre les espèces, une langue « magique » ?” j’ai levé les yeux au ciel 😅

De partout, je reçois des questions pour savoir comment éviter les clichés ou comment construire un univers original, et puis je reçois cette question-là…

D’un côté, on fait tout pour éviter les clichés et d’un autre, on se vautre dedans.

Je vous avoue que ça me hérisse le poil de lire dans des romans “dit-il en langue commune” ou “visiblement, elle ne connaissait pas la langue commune”.

Honnêtement, je ne vois pas du tout l’intérêt de créer une langue commune. Surtout qu’on ne sait jamais à quoi elle ressemble, on ne l’entend jamais. Je trouve que c’est une entourloupe scénaristique qui ne sert à rien et qui appauvrit le récit, l’univers et les personnages.

Il y a tant de moyens tellement plus intéressants et, surtout, tellement plus crédibles comme :

Apprendre la langue de l’autre

Tout simplement apprendre la langue de l’autre, et ce, même si le personnage la parle mal et avec un accent. Votre personnage peut avoir appris la ou les langues avant ou être capable de l’apprendre sur le tas.

Ou définissez l’une des langues de votre monde comme la langue commerciale/diplomatique, comme on l’a fait pour le français à la Renaissance et l’anglais actuellement.

Si vous avez des personnages qui voyagent beaucoup, c’est logique qu’ils aient au moins des notions des autres langues qu’ils peuvent rencontrer.

Les Interprètes

Vos personnages peuvent très bien louer les services d’un interprète ou se servir du multilinguisme d’un ou une prisonnière, par exemple.

Vous pouvez en profiter pour ajouter un enjeu narratif intéressant : Peut-on faire confiance aux traductions de l’interprète ? Est-iel honnête ? Ou compétent-e ? S’iel se trompe dans une traduction, que se passerait-il ?…

Utiliser des traducteurs magiques

Les traducteurs peuvent être magiques, techno-magiques ou technologiques, cela dépendra de votre univers.

Dans mon univers, les elfes utilisent des colliers de fleurs magiques, les nains enchantent des gemmes à se mettre dans l’oreille et les sirènes communiquent par télépathie (sous l’eau c’est plus facile).

Je ne sais plus dans quel univers, il y a des orbes de traduction : on la place entre les locuteurs et locutrices de langues différentes et tout le monde se comprend.

Dans H2G2 de Douglas Adams, on se met un poisson-traducteur dans l’oreille.

Il y a les colliers de traduction dans plein d’univers aussi bien SF que Fantasy, etc.

Utiliser des sorts de traduction

Quand on n’a pas d’objet magique pour la traduction sous la main, il reste les sorts de traduction.

Comme vous pouvez le voir, on ne manque pas de ressources beaucoup plus intéressantes pour que les personnages se comprennent entre eux.

À mon sens, il vaut mieux éviter d’utiliser une langue commune et trouver d’autres astuces. Cela permet d’ajouter de la vraisemblance et de la profondeur à un univers.

Si vraiment vous souhaitez utiliser une langue commune, je vous conseille alors de vous inspirer de l’espéranto. Cette langue a été créée dans le but de se vouloir commune en se basant sur beaucoup d’autres langues : https://esperanto-france.org/linguisticae. Et pensez à montrer votre langue par des mots de vocabulaire ou des expressions pour la rendre plus tangible et plus intéressante.

Mais vous pouvez aussi vous contenter de placer ci et là des “dit-elle en langue commune” ou des “visiblement, il ne connaissait pas la langue commune”. Ça suffit amplement — même si je trouve ça d’un ennui mortel…

Voilà, j’ai fini coup de gueule 😉

À part ça, la création de langues est un sujet que l’on aborde dans mon livre Worldbuilding Fantasy : Créez votre univers 😉

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2 réponses à “Faut-il créer une langue commune ?”

  1. Perso, je trouve les langues communes intéressantes, mais il faut qu’elles soient bien amenées et qu’elles ne soient pas une facilité scénaristique pour que tout le monde se comprenne, parce que non, dans notre monde, avant comme maintenant, on ne se comprenait pas tous. Autrefois en Europe, la langue « commerciale » était le latin, mais il restait toujours des dialectes ici et là (la preuve, le breton a bien survécu, tout comme le basque ou la langue corse…). Perso, j’ai une langue commune dans un de mes univers que j’adore (déjà parce que l’histoire du monde explique sa création car il devenait nécessaire de pouvoir se comprendre et comme la magie est plutôt mal vue, ça ne pouvait pas être une méthode « officielle » pour parvenir à ce but; mais je l’aime surtout parce que, même si elle est répandue, elle n’a pas effacé les nombreuses autres langues, car elle a repris des mots, des expressions de tous… ce qui donne un peu comme quand un français parle anglais tout en utilisant des mots français qu’il anglicise, cela la rend très drôle ^^). Mais effectivement, les « langues communes » toutes simples, qui n’ont pas de relief ni d’origine… c’est un peu plat et ennuyeux ^^

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