Les Cartes 4/6
Aujourd’hui, nous allons traiter du sujet des biomes !
Je pense que le mieux, cette fois-ci est de commencer par une petite définition 😉
Vous commencez à avoir l’habitude, n’est-ce pas ?
Un biome est un ensemble d’écosystèmes caractéristique d’une aire biogéographique et nommé à partir de la végétation et des espèces animales qui y prédominent et y sont adaptées.
Merci Wikipédia !
Un biome, constitue donc toutes les espèces vivantes (la faune et la flore) qu’on va pouvoir trouver dans certaines zones géographiques du monde (la Terre ou votre propre monde). Ces espèces sont réparties en fonction du climat et du relief. Ces deux facteurs influencent la qualité des sols (un sol lavé par des pluies diluviennes sera moins fertile qu’un sol volcanique stable, par exemple), les températures (en fonction de l’altitude et/ou de la latitude), les conditions écologiques en général (une prairie battue par les vents n’est pas propice à la naissance de haute végétation parce que les pousses sont très vite arrachées par les bourrasques, par exemple).
La biodiversité, animale comme végétale, est croissante depuis les pôles, les climats les plus froids, jusqu’à l’équateur, le climat le plus chaud.
Il existe deux grands types de biomes : les biomes terrestres et les biomes aquatiques. Seulement, si les biomes terrestres sont répartis selon les climats, les biomes aquatiques, quant à eux, dépendent plutôt de la profondeur.
Quel est l’intérêt de parler des biomes pour un univers fantasy ?
La présentation des biomes terrestres pourrait vous donner des idées pour la création d’animaux ou de végétaux pour vos mondes respectifs. Car si vous voulez créer des animaux et/ou des plantes, il vous faudra travailler en fonction de vos climats et de vos reliefs pour ne pas mettre d’ours polaires dans le désert et des koalas sur la banquise.
Cela permet aussi de se rendre compte que le vivant n’est pas réparti au hasard sur Terre mais qu’il a su s’adapter à des conditions parfois extrêmes pour (sur)vivre. Conditions que vous devrez également prendre en compte dans votre intrigue pour décrire les paysages ou nourrir vos personnages s’ils ont besoin de chasser ou de cueillir la faune et la flore locales.
N’oubliez pas votre magie et/ou votre techno-logie/-magie non plus !
Les biomes terrestres
La toundra
Arctique et humide
La flore de la toundra est principalement constituée de graminées, de carex, de lichens, de mousses et de diverses variétés d’arbrisseaux. C’est une formation végétale qu’on retrouve dans les zones climatiques froides, polaires ou montagnardes.
La faune est très bien adaptée aux conditions de vie. Le plus souvent, elle arbore une fourrure ou un plumage épais, et blanc en hiver, qui l’isole du froid. Elle porte également une grosse couche de graisse pour la protéger du froid, du vent et de la glace.
Parmi la faune de la toundra, on peut compter le harfang des neiges, des hardes de grands ruminants (comme des caribous ou des rennes) exploitent aussi la toundra et migrent en fonction des ressources alimentaires. On compte aussi des carnivores tels que les ours blancs, les loups ou les renards polaires. Une partie de leur alimentation est constituée par des petits rongeurs appelés lemmings. Le court été boréal est aussi l’occasion du développement d’insectes comme les moustiques et les papillons.
La taïga (ou forêt boréale de conifères)
Subarctique et humide
La taïga est fortement liée au climat subarctique. Sa flore est principalement de type forestière (des conifères et des feuillus).
Sa végétation a la particularité d’être la plus vaste continuité boisée de la planète et occupe à elle seule 10 % des terres émergées. Les arbres les plus répandus dans la taïga sont des conifères adaptés au froid, comme les mélèzes, les épicéas, les pins et les sapins. Leur forme conique fait glisser la neige ; leurs aiguilles couvertes d’un enduit cireux les protègent du gel ; leur couleur vert foncé absorbe les faibles rayonnements du soleil et favorise la photosynthèse. On trouve également des feuillus, notamment les bouleaux, les saules, les peupliers et les sorbiers.
Elle abrite beaucoup d’espèces différentes d’oiseaux et sert de refuge à de nombreuses espèces animales par ailleurs menacées telles le loup, l’ours brun, le grizzli, l’ours kodiak, le lynx, le renard polaire, le castor, le glouton (ou carcajou), le bison des bois, le renne (ou caribou) ou encore l’élan (ou orignal).
Les forêts de conifères tempérées
Tempéré froid et humide
Les forêts de conifères tempérées correspondent à un biome terrestre situé dans les régions tempérées du monde aux étés chauds, aux hivers doux et avec une pluviosité suffisante à la vie d’une forêt. De nombreuses espèces d’arbres habitent ces forêts : cèdre, cyprès, sapin, genévrier, pin, épicéa. Le sous-bois abrite également une large variété d’herbacées et d’arbustes.
La faune de ce biome est principalement constituée d’animaux à fourrure épaisse tels que les visons, les zibelines*, les lynx, les renards argentés, des cerfs de Virginie ou encore les castors.
*Pour l’anecdote, la couleur foncée et le nom russe (sobolj’) de la zibeline sont à l’origine du mot « sable », qui désigne en héraldique la couleur noire. 😉
Les forêts de feuillus et forêts mixtes tempérées
Tempéré et humide
Ces forêts sont celles que nous connaissons en Europe, on les retrouve, donc, sous des climats océaniques et subtropicaux. Elles sont constituées d’une très grande variété de champignons et d’insectes. Au niveau de la flore, on trouvera beaucoup d’arbres à feuilles caduques (qui tombent en hiver) tels des bouleaux, des chênes, des peupliers, des hêtres, des châtaigniers,… mais également des conifères comme un grand nombre d’espèces différentes de pins, d’ifs…
Les prairies, savanes et brousses tempérées
Tempéré et semi-aride
Ce biome regroupe les grandes étendues herbacées au climat continental pouvant prendre le nom de steppe (en Asie), de pampa (en Amérique du Sud) ou encore de veld (en Afrique du Sud). Le paysage naturel est celui d’une immense étendue d’herbes dont les arbres sont le plus souvent complètement absents, sauf le long des cours d’eau.
La flore de ce biome est principalement constituée de plantes herbacées à rhizomes, bulbes ou tubercules. On y retrouve également beaucoup de petites fleurs comme des boutons d’or, des anémones, de la menthe, des iris ou des jacinthes.
Les herbes de la prairie offrent d’importantes possibilités alimentaires pour les oiseaux, certains insectes comme les sauterelles et les papillons et surtout pour de grands troupeaux d’herbivores comme les bisons, les chevaux ou les antilopes.
Les forêts, zones boisées et maquis méditerranéens
Tempéré chaud et humide
Ce biome se retrouve sous un climat méditerranéen – au vu du titre, je crois que je ne vous apprends rien 😉 . Une importante adaptation de la végétation s’y est opérée : bas plafond, peu dense, peu verte, la forêt méditerranéenne vit un à rythme ralenti. Ces adaptations permettent aux plantes de résister aux vents violents et de limiter l’évaporation. Ces plantes peuvent également survivre dans des milieux pauvres en eau.
La flore de ce biome est principalement constituée de plantes sclérophylles, c’est-à-dire qui ne perdent pas leurs feuilles, comme les oliviers ou les chênes verts. Elle compte également très peu de grands arbres. On y trouve également beaucoup de plantes aromatiques comme le basilic, le thym ou le romarin.
La faune est composée de beaucoup d’insectes (sauterelles, grillons, cigales,…), de petits reptiles, de nombreux oiseaux (principalement de petits rapaces et des charognards et d’autres petits oiseaux). On trouve également de petits mammifères comme des rongeurs nocturnes, des marsupiaux (opossums), mais également des renards et des chacals. Toutes ces espèces sont adaptées à vivre dans des conditions qui peuvent être extrêmes : sécheresse, canicule et vents violents.
Les forêts de conifères tropicales et subtropicales
Chaud et humide
Ces forêts de conifères se trouvent surtout à des latitudes tropicales et subtropicales, c’est-à-dire sous des climats de savane, semi-aride et subtropical humide.
Leur flore est principalement composée d’arbustes et d’arbres hérissés d’épines (comme l’aubépine et les cactus), de conifères (comme certaines espèces de pins ou de cyprès) et de plantes succulentes (comme la joubarbe ou les bonsaïs).
Les plantes succulentes sont des plantes charnues adaptées pour survivre dans des milieux arides du fait des caractéristiques du sol, du climat ou à forte concentration en sel (dans ce dernier cas, on parle de plantes halophytes). Leur adaptation, différente de celles des plantes xérophytes proprement dites, est liée à leur capacité de stocker de l’eau dans les feuilles, les tiges ou les racines. Les plantes succulentes sont très souvent xéromorphiques (se dit de tout moyen qui empêche la perte d’eau). Par exemple les feuilles peuvent être recouvertes d’une cire, présence de poils, réduction de la surface…
Comme on peut le voir, toutes ces plantes sont adaptées pour survivre à la sécheresse et à la chaleur.
La faune est principalement composée d’insectes, de petits reptiles (serpents, lézards), d’amphibiens et de petits mammifères.
Les forêts de feuillus humides tropicales et subtropicales
Chaud et humide
Il s’agit, ici, de ce qu’on appelle communément la forêt équatoriale. On l’a trouve, de ce fait, sous un climat équatorial, principalement.
Ce biome est le plus riche de la Terre en terme de diversité d’espèces par hectare. Il est constitué d’une végétation haute et dense à croissance lente. D’ailleurs, en raison de la densité du feuillage, très peu de lumière atteint le sol qui, de plus, est très fragile, mince et pauvre en nutriments. En effet, tout élément décomposé est réutilisé rapidement et remis en circulation ou entraîné dans les eaux souterraines.
La flore est composée d’énormément de plantes fleurissantes, de très grands arbres (jusqu’à 50 mètres de haut). La canopée (étage supérieur de la forêt) est tellement dense qu’elle abrite constamment une grande quantité d’espèces animales (des singes, des oiseaux, voire des serpents, par exemple) dont un grand nombre y passe l’essentiel de leur vie.
La faune est aussi riche que la flore : on y trouve une très grande variété d’insectes, de reptiles, d’amphibiens, de mammifères (paresseux, tapirs, singes, pumas, tigres,…) et d’oiseaux (colibris, perroquets, toucans,…).
Les forêts de feuillus sèches tropicales et subtropicales
Chaud et humide ou sec
Ce biome se retrouve sous les climats tropicaux de savane et de mousson.
Le flore de ce biome peut être divisée en 3 parties : au sol on trouve beaucoup de graminées ; à l’étage intermédiaire il y a des arbustes et des buissons et la cime est occupée par de hauts arbres atteignant les 15 mètres de haut. Lors de la saison sèche, les arbres perdent leur feuille afin de limiter l’évaporation de leur eau.
Même si la diversité de ce biome est moindre que le précédent, il n’en reste pas moins que la faune y est bien représentée par une grande quantité d’espèces de singes, de cerfs, de grands félins, de perroquets, de rongeurs divers et d’oiseaux. Le nombre d’espèces de mammifères est plus élevé dans les forêts de feuillus sèches que dans les forêts dites équatoriales.
Les prairies, savanes et brousses tropicales et subtropicales
Semi-aride
Ce biome est le décor typique de la savane africaine. On le retrouve, donc, sous un climat tropical de savane, c’est-à-dire un climat chaud et sec.
La flore de ce biome est principalement constituée de plantes herbacées. La savane peut être parsemée d’arbres ou d’arbustes. On y trouve des espèces comme les baobabs, les eucalyptus ou les acacias.
La faune est surtout constituée de grands oiseaux comme les autruches, de grands mammifères comme les éléphants ou les girafes, mais également de mammifères de taille moyenne comme les lions, les antilopes, les guépards, les hyènes…
La mangrove
Tropical – inondé
La mangrove est un écosystème particulier de marais maritime qu’on trouve sous les climats équatoriaux, tropicaux et subtropicaux ne se développant que dans la zone de balancement des marées appelée estran des côtes basses.
On trouve dans la mangrove des végétaux particuliers : les plantes ligneuses. Il s’agit de plantes qui produisent une molécule qui leur permettent d’être plus solides. L’exemple le plus courant de plante ligneuse est le palétuvier, dont les racines poussent comme des échasses afin de leur fournir une meilleure stabilité. La flore de la mangrove est particulière car elle a dû s’adapter à des conditions assez hostiles, à savoir : une salinité élevée, des marées, un sol peu oxygéné et une lumière intense.
Parmi les espèces présentes, on peut trouver les palétuviers, les fougères dorées, les mangliers jaunes, les mangliers rouges,…
Concernant la faune, de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes, de reptiles peuplent la mangrove ; mais également des mollusques, des crustacés et des poissons qui sont les plus présents.
Ils sont tous amphibies. Un poisson typique des mangroves, le périophtalme, a développé des nageoires lui permettant de sortir de l’eau et de se déplacer.
Au Bangladesh, la mangrove est le refuge du tigre du Bengale. Mais on y trouve aussi le cerf axis, des macaques auxquels l’enchevêtrement de branches d’arbres offre un refuge impénétrable. Les forêts de mangrove sont aussi le lieu d’habitation de nombreux oiseaux comme l’ibis rouge sur l’île de la Trinité.
Sur l’île de Bornéo, la mangrove constitue l’habitat le plus fréquent des nasiques (ces singes en voie d’extinction menacés par la chasse et la destruction de leur milieu de vie que caractérise un nez long, fort proéminent et souple). Cette espèce jouissant de capacités extraordinaires pour la nage se réfugie dans l’eau dès qu’un danger apparaît; la mangrove, située en bordure de fleuve constitue par conséquent un havre pour le nasique, qui est par ailleurs très bon grimpeur.
Les prairies et savanes inondées
Tropical
Les prairies et savanes inondées constituent un biome généralement localisés aux latitudes tropicales et subtropicales, là où les inondations responsables de la création de zones humides sont très fréquentes. Ce biome se caractérise par : une humidité très élevée, un climat chaud et des sols très riches en nutriments.
La faune et la flore de ce biome sont développées plus bas, au point Les terres humides des biomes aquatiques.
Les déserts et brousses xériques
Aride
Ce biome se retrouve sous des climats désertiques, c’est-à-dire avec une pluviosité faible voire inexistante et très irrégulière (inférieure à 150mm), des rosées matinales qui constituent souvent la seule ressource en eau pour les espèces vivantes présentes, une évaporation plus importante que les précipitations, un fort écart thermique entre les températures diurnes et nocturnes et un sol pauvre.
La flore de ce biome est constituée d’une végétation rare, basse et atrophiée qui se concentre généralement dans les rares lieux favorables (présence d’aquifère, cours d’eau temporaires, oasis,…). Elle a également dû s’adapter à des conditions particulièrement rudes, de ce fait, la flore des déserts se caractérise par :
- Des capacités à créer des réserves d’eau : c’est le cas des plantes succulentes ou plantes grasses (cactus et buissons notamment).
- Des feuilles en épines ou même pas de feuilles du tout chez certains végétaux dans les regs principalement.
- Des feuilles dures pour se protéger du vent.
- Des feuilles réduites pour économiser de l’eau, on a observé la disparition des feuilles chez certains spécimens suivi d’une migration de la chlorophylle sur les tiges.
- Survie sur la base d’un cycle végétatif court : développement rapide à la suite d’averses puis survie grâce à des réserves d’eau, des racines longues permettant de capter l’eau en profondeur (plus de 10m observés) ou alors sous une autre forme (rhizomes, graines…)
Comme la flore, la faune est peu dense, on compte néanmoins quelques mammifères comme des chameaux, des oryx, des gazelles, des dromadaires ; des rongeurs nocturnes (gerbilles, gerboises,…) ; des oiseaux nocturnes et des oiseaux coureurs ; une grande quantité de reptiles et d’insectes.
Les prairies et brousses d’altitude ou pelouses alpines
Tempéré à tropical – haute altitude
Ce biome se rencontre à haute altitude.
La flore est principalement composée d’arbres feuillus et de conifères dont les espèces dépendent de l’endroit considéré. Ainsi, vous aurez très peu, voire pas du tout de chances de trouver des edelweiss dans la Cordelière des Andes, par exemple. On y trouve aussi beaucoup de lichens et de graminées.
La faune est surtout constituée de cerfs, chevreuils, sangliers, coqs de bruyère, pics noirs, renards, grives, etc., soit une faune assez comparable à celle de la toundra.
Les biomes aquatiques
Les biomes aquatiques correspondent à un ensemble d’organismes vivants répartis dans des étendues d’eau douce (biomes dulcicoles) ou d’eau salée (biomes marins).
Ils se distinguent par leur taux de salinité : au-dessus de 10 g/L, c’est considéré comme de l’eau de mer et en-dessous, comme de l’eau douce.
Les biomes marins sont, comme vu plus haut, répartis en fonction de la profondeur :
Les lacs
Les lacs sont de grandes étendues d’eau entourées par des terres.
Ils sont fortement influencés par la végétation et le type de sol qui les bordent. On divise les lacs en différentes zones en fonction de leur profondeur.
La zone littorale, qui correspond aux rives immergées du lac, offre un milieu de vie pour plusieurs plantes aquatiques et algues, fixes ou flottantes.
La zone superficielle, éloignée des rives, est bien éclairée par la lumière solaire ce qui lui permet d’abriter du plancton et de nombreux poissons.
La zone profonde est obscure puisqu’elle se situe sous la limite de pénétration de la lumière. De plus, elle est froide et peu oxygénée. On y retrouve de nombreux microorganismes et des invertébrés décomposeurs.
Il est intéressant de noter que certains lacs volcaniques, formés dans d’anciens cratères, sont fortement acides (le lac le plus acide recensé a un pH de -2 [oui, oui, vous avez bien lu : « moins deux »], pour vous situer, le coca et le vinaigre d’alcool blanc ont un pH de 2). Dans ces lacs, seuls certains organismes unicellulaires ont la capacité de survivre.
Les terres humides
Les terres humides sont des étendues d’eau stagnante qui forment souvent une zone de transition entre les biomes terrestres et les biomes aquatiques.
Ils regroupent, entre autres, les étangs, les marais, les marécages et les tourbières. Les terres humides jouent un rôle écologique important puisqu’elles retiennent l’eau et la filtrent grâce à leur abondante végétation constituée, entre autres, de mousses, d’algues et de plantes comme les quenouilles et les thuyas.
La faune des marais est très riche en insectes de toutes sortes (moustiques, libellules,…), mais également en amphibiens et en poissons. On y trouve également certains reptiles.
Les cours d’eau
Les cours d’eau (fleuve, rivière, ruisseau, etc.) sont caractérisés par leur courant, dont la vitesse peut varier en fonction du relief, des conditions météorologiques et des saisons.
La faune et la flore présentes varient selon la teneur en nutriments du cours d’eau. Dans les eaux calmes, les communautés d’organismes vivants sont semblables à celles retrouvées dans les lacs.
Dans les eaux plus vives, la force du courant limite la présence de végétaux et de plancton. Certains poissons peuvent y nager à contre-courant, tels les truites et les saumons (ou certaines carpes asiatiques), pour atteindre des zones plus calmes.
Les deltas et estuaires
Les deltas et les estuaires sont des zones de transition entre les biomes dulcicoles et les biomes marins situés à l’embouchure des fleuves.
Ce sont des zones très riches en nutriments et en sédiments, ce qui en fait des zones d’alimentation et de reproduction pour de nombreuses espèces, autant d’eau douce que d’eau de mer. On y trouve beaucoup de mollusques et de crustacés.
La zone littorale
La zone littorale correspond à la frontière entre le milieu terrestre et le milieu aquatique.
Elle est soumise en permanence au mouvement des marées ainsi qu’aux vagues. Selon la composition du fond littoral (rocheuse, sableuse ou vaseuse), cette zone est habitée par des animaux fixés (moules, balanes) ou fouisseurs (vers, palourdes), par des algues fixes et des plantes semi-aquatiques.
Les eaux côtières (ou zone néritique)
La zone néritique, aussi nommée eaux côtières, correspond à la zone d’eaux peu profondes (moins de 200m) situées le long des côtes des continents.
Cette zone repose sur le plateau continental de la croûte terrestre. Celui-ci peut être recouvert d’algues et d’herbes marines jusqu’à environ 100 m sous l’eau puisqu’une quantité suffisante de lumière pénètre jusqu’à cette profondeur. Riches en nutriments grâce à la proximité des continents, les eaux côtières sont particulièrement riches en plancton, en invertébrés (crabes, homards, calmars, etc.) et en poissons (harengs, sardines, morues, etc.). Elles renferment 90% de toutes les espèces marines ce qui en fait d’importantes zones de pêche.
Les récifs coralliens
Les récifs coralliens correspondent à une zone néritique située en eaux chaudes et peu profondes.
Ils forment un biome distinct souvent situé à proximité d’îles volcaniques (actifs, éteints ou disparus). Les récifs sont des structures calcaires sous-marines construites par les colonies de coraux, des invertébrés marins (des polypes pour les intimes) qui vivent en symbiose avec une algue microscopique (les zooxanthelles, 31 points au Scrabble). Les récifs coralliens représentent un habitat pour une très grande diversité d’invertébrés et de poissons. Leur biodiversité est comparable à celle des forêts tropicales humides.
La zone pélagique océanique
La zone pélagique océanique représente près de 90% de toutes les eaux marines, puisqu’elle correspond à l’ensemble du volume des eaux situées au large de la zone côtière.
Malgré cette abondance géographique, elle ne renferme que 10% des espèces marines, principalement concentrées dans la zone superficielle, où croît le phytoplancton grâce à la pénétration des rayons solaires. Le phytoplancton de la zone pélagique océanique assure près de 40% de la photosynthèse de la biosphère. La partie profonde et plus obscure de la zone pélagique océanique est, quant à elle, peu fréquentée, bien que certaines espèces de poissons y transitent ou y vivent.
La zone benthique
La zone benthique océanique comprend tous les fonds marins, du plateau continental aux grandes profondeurs des abysses.
Presque toute cette zone est située au-dessous de 1000 m de profondeur, dans une obscurité complète. D’un relief varié, les fonds marins sont recouverts d’une épaisse couche de boues et de sédiments. On y retrouve des microorganismes et certains invertébrés adaptés à des conditions extrêmes (températures froides et pressions très élevées) et se nourrissant principalement de détritus organiques en provenance de la zone pélagique.
Je vous avoue que cet article n’est pas sorti sans mal ! En attendant, j’espère qu’il vous a plu et qu’il vous sera utile. Je n’ai, malheureusement, pas pu traiter le sujet aussi profondément que je l’aurais voulu par manque de temps principalement. Mais j’espère pouvoir me rattraper dans un futur pas trop lointain ! 😀
2 réponses à “Créer des biomes pour son univers de Fantasy”
Merci beaucoup pour ce formidable article, que j’avais déjà utilisé à plusieurs reprises… Mais pour la carte que je suis est train de dessiner, il m’est d’une grande aide… Grâce à toi, mon univers n’en sera que plus crédible ! 🙂
Merci beaucoup pour ton article ! Tu m’as apporté de l’inspiration pour créer mon monde avec quelques connaissances scientifiques au passage. Merci encore =D