Ma vie, mon roman #4 : Mes inspirations


Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un sujet qui fait un peu écho à l’article d’il y a une semaine concernant la boîte à outils de l’écrivain et plus particulièrement la partie concernant les inspirations.
On m’a déjà demandé à plusieurs reprises où je puisais mes idées et comment je les utilisais.

Pour moi, l’inspiration couvre 3 domaines dans l’écriture : l’inspiration de fond, l’inspiration de forme et la mise en condition.

L’inspiration de fond

Ce que j’appelle l’inspiration de fond consiste en tout ce qui me donne des idées pour mes romans et nouvelles. Il s’agira autant d’idées que je pourrais inclure, telles quelles, dans mes histoires, ou en les remaniant. Ce sont aussi des sources d’idées pour la construction de mon univers et même parfois des outils.

Je peux vous citer :

  • Donjons et dragons (version 3.5) : je crois que pour mon roman en cours d’écriture (si vous êtes curieux, je vous invite à jeter un œil à la présentation de mon univers, Tell’Andra), cet univers de jeu de rôle doit être ma source d’inspiration principale. Par exemple, je me base sur une partie de son système de création de personnages pour créer les miens (cf. les articles Les alignements de Donjons et Dragons 1/2 et Les alignements de Donjons et Dragons 2/2), mais aussi, l’un des personnages de mon roman a été l’un de mes personnages interprétés avec ce jeu de rôle. Il y a encore pas d’autres aspects de ce jeu de rôle qui m’inspirent beaucoup pour mon roman, mais je ne vais pas tous les énumérer, sinon, demain on sera encore là !
  • Les jeux de rôle en général : le principe d’un jeu de rôle, c’est de raconter une histoire dans un cadre défini, c’est donc au maître de jeu et aux joueurs qu’il revient de créer les personnages, les lieux et d’accommoder tout ça pour raconter et vivre cette histoire. Finalement, le travail d’un maître de jeu (celui qui dirige les joueurs dans l’intrigue, le conteur, en quelque sorte) n’est pas si différent de celui d’un auteur. En effet, les deux doivent raconter une histoire, créer des lieux, des personnages qui devront interagir avec les joueurs, semer des indices, etc. Je l’inspire donc énormément des techniques créatives de MJ pour travailler en tant qu’écrivain.
  • Les légendes arthuriennes sont également pour moi une source d’idées. Par exemple, j’ai mon Merlin et mon Excalibur. Bien entendu, ils ne portent pas les mêmes noms mais, d’une certaine manière, ont les mêmes rôles à jouer dans mon histoire.
  • Le travail de Tolkien est également une forte source d’inspiration en ce qui concerne la construction d’un univers, de civilisation, etc.
  • La fantasy de Mathieu Gaborit qui est une fantasy particulière qui repousse mes limites de la conception de la fantasy. C’est, sans nul doute, cet auteur-là qui m’a donné envie d’écrire de la fantasy.
  • Dans les mythes et légendes de toutes les cultures
  • Partout ailleurs, j’aime beaucoup relever des idées ou des ambiances dans mes lectures, dans des images ou dans des films, et ce, quel qu’en soit le genre.

L’inspiration de forme

L’inspiration de forme est, pour moi, tout ce qui pourrait m’aider à parfaire mon style, mais aussi à retranscrire les ambiances que je voudrais faire ressentir au lecteur. C’est aussi tout ce qui peut m’aider à peaufiner mon écriture.

Pour ça, je vais chercher mes idées dans tous les romans qui m’ont plu et chez les auteurs dont j’aime le style. Si dans un roman, il y a une scène qui m’a particulièrement plu, je vais la retenir et c’est une scène que je pourrais très bien relire pour en tirer des idées pour mes écrits. Par contre, il s’agit bien ici d’inspiration et non de copie : j’aime relire ces scènes afin de ressentir les émotions et les ambiances pour, ensuite, les retranscrire avec mes mots.
Il en va de même pour les auteurs que j’aime lire : je ne veux pas les copier, mais seulement prendre exemple sur eux. Chacun de mes auteurs modèles m’apporte quelque chose de différent. Je fais une sorte de gros melting pot de tout ce qu’ils m’apportent et j’accommode tout ça à ma sauce.

Parmi les auteurs que j’aime beaucoup et qui m’influencent, je peux vous citer : Mathieu Gaborit, Sire Cédric, H.P. Lovecraft, Jean Ray, J.R.R. Tolkien, Paul Verlaine, Kaori Yuki, Moka, Alizée Villemin, Voltaire,…

La mise en condition

La mise en condition comprend, à mes yeux, tout ce qui va me donner envie d’écrire, ce qui me permet de me mettre dans mon cocon pour libérer le flux de mes mots pour vaincre la page blanche. Il s’agit de tout ce qui est extérieur à l’écriture elle-même.

  • La musique : elle peut être très variée, allant de morceaux classiques à de l’électro. Le choix de la musique que j’écoute en écrivant dépend de mon envie, des scènes à écrire, etc. Parfois, je n’écoute rien du tout. Par exemple, la nuit je préfère profiter du silence.
  • L’horaire : j’ai des horaires plus favorables à l’écriture que d’autres et mon problème principal, c’est que je préfère écrire la nuit…
  • La tenue : tous les auteurs ont leurs petites lubies et j’ai moi aussi une « tenue » d’écrivain. Rassurez-vous, ce n’est rien d’indécent, à l’instar de Dany Laferrière ou de Samantha Bailly, j’adore écrire en pyjama ou en jogging.
  • Le contexte : j’ai besoin d’une disposition particulière de mon environnement. J’écris sur le pc portable de mon compagnon, parce que ça me permet de pouvoir déplacer l’ordinateur de la table de la salle à manger (où j’écris en face de ma bibliothèque) à mon canapé. J’aime beaucoup pouvoir choisir où j’écris et dans quelle position (soit assise sur une chaise, soit en tailleur ou encore les jambes étendues, bien calée dans ma méridienne).
  • Le matériel : j’aime bien m’entourer de certains objets précis comme mes notes à propos de mon roman (ce que je trouve indispensable), de certains livres inspirants (comme les livres de D&D, certains romans, des magazines,…), mes divers dictionnaires ouverts dans les onglets de mon navigateur, de quoi écrire (prendre des notes dans mes carnets pour la suite de mon histoire : en écrivant, il m’arrive de placer des idées imprévues et j’aime bien les noter pour me rappeler de les exploiter et de les développer par la suite).

Je pense que c’est important pour tout artiste de se connaître et d’identifier ses déclencheurs d’inspiration.

Et vous ? Quelles sont vos inspirations ?


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.