Jusqu’où faut-il développer son univers fantasy ?

Lorsque l’on crée un univers de fantasy, on pense souvent que chaque détail, chaque nuance, chaque recoin doit être minutieusement réfléchi. Qu’il faudrait connaître son monde comme la paume de sa main.

Dès lors, l’une des questions cruciales qui hantent les esprits de beaucoup d’écrivains et d’écrivaines de fantasy est : « Faut-il tout connaître de son univers ?”

Cette idée qu’il faut absolument tout connaitre de son univers peut venir d’une fausse croyance comme de la fameuse peur du vide dont on a déjà parlé dans l’article Les 7 péchés capitaux du worldbuilding.

La réponse est non, bien sûr.

Il n’est pas pas nécessaire de connaitre l’intégralité de son monde. Se perdre dans des détails infinis est même une perte de temps inutile.

Mais alors, que faut-il savoir ? Jusqu’où développer son univers ?

Connaissez ce qui compte

Dans un premier temps, il est essentiel de connaitre les éléments fondamentaux en relation directe avec votre intrigue et vos personnages, qui se trouvent au cœur de cette dernière.

Pour comprendre et savoir expliquer leurs motivations et les défis auxquels ils seront confrontés, il est important de connaitre tous les éléments et les enjeux qui les entourent. Vous devez avoir une compréhension profonde de leur environnement immédiat.

Cela signifie que vous devez connaitre les règles qui régissent votre système de magie — quelle que soit son niveau de complexité et son importance dans votre récit —, les spécificités de vos créatures, les tenants et aboutissants des enjeux culturels — s’il y a lieu—, les caractéristiques des contrées visitées si vos personnages voyagent, etc.

Toutefois, cela ne signifie pas que vous devez cartographier chaque centimètre carré de votre monde ni nommer chacune des étoiles qui éclaire le ciel nocturne — si tant est qu’il y ait des nuits dans votre monde.

Concentrez-vous sur les éléments qui façonnent votre intrigue et vos personnages et développez-les avec soin.

Habillez de quelques détails

Au delà du stricte nécessaire, il y a les éléments de détail qui permettent d’ajouter de la profondeur et de la vraisemblance à votre univers. Ces éléments participent également à l’immersion de vos lecteurs et vos lectrices dans votre monde.

Rappelons aussi que ces univers sont les nôtres. Ce qui signifie que nous choisissons et contrôlons ce que nous montrons. Nous avons donc la possibilité de choisir les éléments que nous développons en fonction de nos centres d’intérêt et de ce que nous souhaitons faire ressentir à nos lectorats.

Il est donc important de se concentrer sur les détails qui permettent de capturer l’essence de nos univers et sur ceux qui permettent de créer un lien émotionnel entre les personnages, l’univers, les lecteurs et les lectrices.

Et donc, jusqu’où faut-il développer son univers ?

En résumé, de ce que l’on a vu précédemment, on peut conclure que le niveau de développement nécessaire pour un univers de fantasy dépend du rôle qu’il joue dans votre récit, de la quantité d’informations réellement nécessaires à la bonne compréhension des enjeux et du contexte (intrigue et personnages), et de l’immersion que vous souhaitez offrir à votre lectorat.

Les buts principaux de votre worldbuilding sont

• créer du contexte pour votre récit
• faire rêver (ou cauchemarder) votre lectorat
• vous faire plaisir (mais sans tomber dans la lassitude ou le syndrome créationniste non plus)

Dans mon livre Worldbuilding Fantasy : Créez votre univers, je vous détaille ma méthode pour créer un univers en fonction des besoins réels de vos projets et de vos envies.

Cette méthode s’adapte à tous les profils car on ne travaille par éléments mais par strates. Elle peut également très facilement être mise en relation avec le développement de votre intrigue et de vos personnages puisque je tiens compte de ces aspects-la également quand je crée mes univers.