Les 4 plus grandes difficultés à surmonter quand on crée un univers

La création d’un univers est une tâche aussi passionnante que redoutable. Cependant, derrière l’éclat de la magie et des horizons lointains que l’on crée se cachent quatre difficultés majeures qui peuvent faire trébucher même les esprits les plus créatifs et déterminés.

Ces obstacles, trop souvent sous-estimés, peuvent se révéler être de véritables épreuves pour les auteurs et les autrices.

Aujourd’hui, on se penche les quatre plus grandes difficultés à surmonter lorsque l’on crée un univers de fantasy.

1. L’Impatience

Même s’il n’est pas nécessaire de passer beaucoup de temps sur la création de son univers, cela demande tout de même un minimum de temps et de travail.

L’envie de voir son univers prendre vie rapidement peut conduire à des raccourcis malheureux qui affaiblissent la structure même de l’univers.

J’ai croisé beaucoup de jeunes créateurs et créatrices d’univers qui, à peine leurs premières idées posées sur le papier voulaient déjà que tout soit terminé. Ils et elles ne prenaient pas la peine de laisser mûrir leurs idées pour leur permettre de se développer pleinement. C’est dans ces cas-là que l’on se retrouve à reprendre sans cesse ce que l’on a créé parce que l’on se précipite sur la première idée venue sans vraiment lui laisser le temps de prendre forme et de voir comment elle peut s’adapter à ce qui a déjà été créé et établi.

C’est pourquoi il est important de laisser ses idées mûr, de prendre le temps de la réflexion et de ne pas foncer tête baissée dès qu’un embryon d’idée pointe le bout de son nez.

Note : quand je dis “prendre le temps”, c’est une notion absolument subjective, qui dépend des personnes, mais aussi des idées en elles-mêmes et des projets. Le temps à votre disposition dépendra aussi de votre statut en tant qu’écrivain-e : si vous êtes pro, ce temps sera drastiquement raccourci. De même, plus vous aurez de l’expérience et plus vous arriverez réduire ce temps.

2. La Charge de travail

La création d’un univers est souvent vue comme une tâche colossale.

Quand on pense à ce qu’il faut créer et développer — les systèmes politiques, l’économie, les langues, les cultures, la géographie, la magie… —, on peut vite avoir le vertige et se sentir dépassé-e avant même d’avoir commencé.

Il est alors important de se rappeler 2 choses :

1. Vous n’êtes pas obligés de créer autant.
2. Il faut y aller étape par étape.

Commencez par déterminer ce qui est vraiment important de ce qui ne l’est pas.

Ensuite, divisez le travail en tâches gérables.

Dans mon livre Worldbuilding Fantasy : Créez votre univers, je vous apprends à faire le tri pour savoir décider de ce qui est important de ce qui ne l’est pas, mais surtout, je vous apprends à vous structurer pour créer votre univers de manière organisée.

Notamment grâce à un template Notion de Bible d’univers offert à tous et toutes les Démiurges qui précommandent un exemplaire de mon livre 😉

3. L’Envie de créer toujours plus

Que ce soit dû à la Peur du vide ou au Syndrome Créationniste, il est facile de succomber à la tentation de vouloir créer toujours plus. Développer plus en détail, remonter plus loin dans le lore, chercher plus de précision dans la magie, etc.

Cette soif de création peut vous pousser à l’épuisement, mais participera aussi à créer un univers tellement dense que ne parviendrez plus à tirer les informations nécessaires pour votre récit. Ce qui augmente significativement le risque d’infodump, mais aussi votre déception de ne pas tout montrer à votre lectorat.

Si vous voulez vraiment avancer dans votre projet, à un moment, il faut réussir à dire stop pour passer à l’étape suivante.

Certains points ou certaines idées peuvent être développées plus tard et leur absence ou le fait d’être inachevées n’aura aucun impact sur votre récit et vos personnages.

4. Les Fausses croyances

Les fausses croyances, les mythes et les fausses obligations autour du worldbuilding sont légions. J’ai déjà listé les 3 principales dans un article antérieur.

Le problème avec elles, c’est qu’elles sont souvent très profondément ancrées en nous au point parfois de nous paralyser dans notre travail parce que l’on croit que l’on devrait faire ceci plutôt que cela ou que l’on devrait plutôt faire comme ci plutôt que comme ça.

Il est donc primordial de se rappeler qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de créer un univers. La seule méthode qui vaille pour vous, c’est la vôtre.

C’est pourquoi la méthode que je vous propose dans mon livre n’est pas une méthode stricte qui vous ordonne de commencer par la géographie et de finir par les langues (par exemple), mais qui s’adapte à vos envies, vos besoins et vos projets.

Elle convient aussi bien aux petits projets qu’aux univers très étendus 🙂