Aujourd’hui, on parle de boutiques magiques : comment fait-on commerce de la magie ?
Lorsque l’on est thaumaturge, il est parfaitement possible de faire commerce de son art, tout comme n’importe quel artisan ou artisane.
Dans cet article, je n’aborderai le sujet principalement que du point de vue où ce sont les thaumaturges qui commercent ou sont les marchandises.
À la fin de l’article, je vous donne aussi des idées de commerces et d’activité entrepreneuriales autour de la magie pour tout type d’univers.
Vendre en respectant 3 axes
Tout comme la magie, il est important de fixer la rareté et la difficulté d’accès aux commerces, ainsi que le prix des marchandises et des services, mais aussi ce que cela coûte aux thaumaturges.
La rareté définit ici la fréquence des commerces et des marchandises magiques, mais aussi celle des thaumaturges qui vendent.
La difficulté concerne ici l’accès aux boutiques : y en a-t-il à tous les coins de rue ? Ne sont-elles accessibles que par des passages détournés ? L’accès à la boutique n’est-il possible que dans des conditions particulières ?…
Le prix concerne ici celui des marchandises et des services, mais aussi ce que cela coûte aux thaumaturges de créer et/ou vendre des marchandises ou des services, et ce, aussi bien en terme d’argent que d’énergie, mais aussi de risque vis-à-vis des lois de votre monde. Enfin, quel est le prix pour la clientèle, surtout dans le cas où la vente de produits et services magiques est interdite.
Ces trois axes peuvent être totalement indépendant des trois axes de développement du système de magie générale.
Par exemple :
- La magie peut être très répandue, mais les boutiques très rares.
- La magie n’est pas très difficile à pratiquer, mais les boutiques peuvent être très difficiles à trouver — Comme dans Harry Potter où le chemin de traverse n’est accessible que par des chemins détournés et dont les accès ne sont connus que des sorciers et des sorcières.
- Le prix des objets magiques peut être très élevé alors que le prix de la magie et des composantes ne l’est pas tant que ça, mais il y a des taxes exorbitantes sur les ventes de produits magiques
- …
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Que vend-on ?
C’est la première question que je me suis posée en écrivant le brouillon de cet article. Et c’est en répondant à cette question que j’ai élaboré la liste plus bas 😉
Selon moi, la Fantasy est tellement vaste qu’elle offre une infinité de possibilités de commerces. Mais je vois surtout qu’une entreprise, qu’elle soit magique ou pas, réelle ou imaginée répond toujours aux mêmes lois du marché.
Il n’y a donc que deux possibilités : on vend des produits et/ou des services.
Un produit, d’un point de vue entrepreneurial, est un bien tangible que l’on peut posséder. Le plus souvent, il s’agit de biens physiques que l’on peut toucher et voir, mais, à l’heure actuelle, il existe également des produits numériques intangibles. On pourrait donc imaginer qu’il pourrait exister des produits magiques intangibles comme des sorts.
Les produits étant le plus souvent physiques nécessitent, entre autres :
- un temps de fabrication, d’assemblage, de culture ou d’élevage
- un espace de stockage et de la gestion des stocks et des invendus
- un système de logistique dans le cas d’une distribution en points de vente ou de vente par correspondance
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Un service est une prestation intangible qu’on ne peut ni posséder ni stocker. Il peut s’agir de conseils, de soutien technique, de soins, de transports, de divertissements, etc. Les services sont généralement fournis directement à la clientèle par des personnes, des systèmes informatiques, ou magiques dans notre cas, ou une combinaison des deux.
Qui peut vendre et qui peut acheter ?
En soi, tout le monde peut vendre et acheter des produits et des services magiques.
Il peut y avoir plusieurs configurations commerciales possibles :
- Une thaumaturge qui vend ses propres produits ou services
- Un moldu revendeur
- Une association de thaumaturges qui travaillent ensemble
Quand à la clientèle, il peut s’agir :
- d’autres thaumaturges uniquement
- des sans-magie uniquement
- des thaumaturges et des sans-magie
La question ici ne porte pas tant sur les commerçants, commerçantes et les clientèles, mais plutôt sur ce qu’il est permis de faire dans votre monde :
- Que disent vos lois par rapport aux commerces magiques ?
- Qu’est-ce qui est légal ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ?
- Qui a le droit de vendre quoi ? Certains produits ou services sont-ils interdits ? Ou soumis à des autorisations ?
- Qui a le droit d’acheter quoi ? Faut-il des autorisations pour acheter certains produits ou services ?
- Faut-il une autorisation pour posséder une créature magique comme animal de compagnie ?
- Y a-t-il des déclarations de possession à faire pour certaines marchandises comme des animaux, des armes magiques, des esclaves magiques… ?
- Y a-t-il un marché noir ? Qui vend et qui achète au marché noir ? Qu’y vend-on ?
- Y a-t-il des trafics ? Qui pratique la contrebande ?
- Quelles sont les sanctions pour les criminel-le-s ?
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L’accès aux boutiques magiques
Personnellement, quand on me dit « boutique de magie », je pense à une petite boutique pittoresque au fond d’une ruelle étroite, et tenue par une vieille dame mystérieuse au regard pénétrant. À l’intérieur, on y verrait plein de bocaux en verre brun sur d’antiques étagères de bois. Il flotterait dans l’air un parfum étrange qui mêlerait l’odeur des vieux livres, de plantes séchées et de thé. Les vitres faites de verre grossier empêcheraient de faire rentrer la totalité du jour de sorte qu’il y régnerait une pénombre quasi permanente. Et lorsque les carreaux ne laisseraient plus passer suffisamment de lumière, la vieille dame allumerait des lampes à gaz et des chandelles pour lire son épais registre de comptabilité.
Mais, on ne va pas se mentir, toutes les boutiques magiques ne ressemblent pas à ça.
Parfois elles sont lugubres, parfois elles sont pimpantes.
Parfois elles sont énormes, parfois ce ne sont que des bureaux miteux.
Parfois c’est un capharnaüm, parfois c’est un atelier bien rangé.
Les commerces magiques peuvent avoir bien des aspects qui dépendront de la ou des personnes qui la tiennent et de l’activité en elle-même. Je ne m’étalerai pas sur l’apparence des boutiques de vos commerces de magie, mais plutôt sur leur accès :
- Ont-elles pignon sur rue ou sont-elles dissimulées ?
- Sont-elles accessibles en permanence ? Si non, sont-elles itinérantes ?
- Sont-elles dissimulées par un sort ?
- N’apparaissent-elles que dans certains contextes ? Un besoin du personnage, un rituel d’invocation, une conjoncture magique ou astronomique, un moment précis de la journée… ?
- Peut-on la trouver sans initiation ? (p.ex. dans Harry Potter, il faut être sorcier pour connaître les accès au Chemin de Traverse et à Prés-au-Lard ; dans le manga Flying Witch de Chihiro Ishizuka, il y a un salon de thé qui n’est visible que pour les sorciers et les sorcières)
- La boutique est-elle sur le même plan d’existence que celui de vos personnages ?
- L’accession à la boutique est-elle une quête en soi ? (p.ex. faut-il faire un long voyage semé d’embûche pour s’y rendre ?)
Quelques idées pour créer des commerces magiques
Pour vous aider dans vos réflexions, je vous ai préparé une liste de 70 idées de boutiques et commerces magiques que l’on peut intégrer dans n’importe quel univers Fantasy : medfan, steampunk, urban fantasy…
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
J’espère que cet article vous a plu et vous inspirera pour créer vos propres boutiques et commerces de magie 😊